C'est l'épineuse question qui revient sans cesse lors de chaque réforme de l'assurance-Chômage menée par un gouvernement en place : comment taxer les contrats courts afin de réduire la précarité ? En effet, ces dernières années, le nombre de CDD d'une durée de moins d'un mois a explosé. Selon les données de l'Unédic, leur chiffre a triplé en 20 ans. Il faut donc trouver un moyen d'inciter les entreprises à éviter la signature de ce type de contrat. La solution la plus simple est l'instauration d'une taxe, déjà existante mais qu'Emmanuel Macron souhaiterait alourdir.

Les CDD représentent aujourd'hui 69% des embauches, et coûtent cher à l'assurance-chômage lorsqu'ils arrivent à leurs termes. Le montant des allocations alors dues s'élève à 6,2 milliards d'Euros par an. Les syndicats de patrons et de salariés s'accordent à dire que la situation ne peut plus durer, mais divergent sur les solutions à adopter pour tenter d'endiguer le phénomène. Lors de leurs dernières négociations à ce sujet, en Mars 2017, ils étaient parvenus à un accord, approuvé ensuite par le gouvernement de Bernard Cazeneuve : ce sont actuellement aux branches de décider du montant du bonus-malus appliqué aux entreprises dans le cadre de la signature de certains contrats. Mais le gouvernement d'Edouard Philippe n'en est pas satisfait, et les partenaires sociaux vont devoir se remettre au travail.