Alors qu'Emmanuel Macron effectue depuis mardi matin une visite de 48 heures en Corse, Laurent Wauquiez l'appelle à ne rien céder aux revendications nationalistes.

Le dossier Corse, il faut avouer que c'est l'un des dossiers brûlants du Gouvernement en ce début d'année. Majoritaires à l'Assemblée de Corse depuis décembre dernier, les nationalistes ont posé à l'Exécutif un certain nombre de doléances. Des revendications qui semblent pour l'heure être tombées dans des oreilles de sourds car ni l'entrevue à Matignon fin janvier entre Édouard Philippe et les deux hommes forts de l'île, ni son discours à la commémoration de l'assassinat de Claude Érignac ne semblent avoir grâce aux yeux des nationalistes.

Dans ce contexte tendu où le voisin espagnol fait lui-même face à une crise en Catalogne, le président du parti Les Républicains estime que la République ne peut absolument pas se permettre de baisser la tête.

Pas d'indépendance envisageable pour la Corse

Ancien député de Haute-Loire, le politicien de 42 ans prévient le Gouvernement qu'il se montrera vigilant face à toute concession déraisonnable sur le dossier des revendications nationalistes. En effet, sur l'antenne de France 2 comme au travers d'un tweet un brin provocateur sur son compte, il a assuré qu'il y a une ligne rouge simple qu'Emmanuel Macron ne doit pas se permettre de traverser. Un avertissement sur fond de menace car de son avis, "la Corse est et restera française".

Le président de Région Auvergne-Rhône-Alpes va même encore plus loin dans sa remarque à Macron en affirmant qu'il n'y a pas de citoyenneté corse et que la langue corse ne peut être mise au même niveau que la langue française. L'élu local a donc logiquement décrié le soutien apporté par six élus LREM de Corse aux revendications nationalistes.

Une remarque qui passe difficilement auprès de l'entourage du Chef de l'État car on estime n'avoir pas de leçon à recevoir de la droite après 40 ans d'immobilisme politique.

Wauquiez joue la souplesse sur le droit de l'urbanisme

Il faut dire que si Laurent Wauquiez appelle à de la fermeté dans les principes sur le dossier Corse, il se dit prêt à quelques dérogations sur le droit de l'urbanisme. En effet, la configuration géographique de l'île montagne fait que la mise en œuvre du droit de l'urbanisme ne pas être la même qu'ailleurs.

Sur la question des "prisonniers politiques", il estime qu'il n'y en a pas en France. Mais qu'il serait disposé à se montrer ouvert pour un rapprochement auprès de leurs familles au cas par cas. Voilà donc l'Exécutif prévenu.