Ils sont les visages de cette « nouvelle Corse » en quête de reconnaissance et d'autonomie. Durant deux jours, ils vont peut-être surtout faire vaciller un Emmanuel Macron en difficulté sur le dossier corse. Eux, ce sont Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse, et Gilles Simeoni, président du conseil exécutif. Au fil des années, les deux hommes ont profité de l’essoufflement des partis politiques traditionnels pour permettre à la coalition Femu a Corsica de prendre le pouvoir sur l'île de Beauté lors des élections territoriales de 2015.

Des élections triomphales en 2017

Depuis, la coalition nationaliste corse n'a fait qu’accroître son influence, obtenant 41 sièges sur 63 au sein de l'Assemblée de Corse lors des élections de décembre dernier. La coalition Pè a Corsica a même obtenue trois députés lors des élections législatives de 2017, preuve de l'importance prise par les nationalistes. Ce mardi et mercredi, à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron à Ajaccio puis à Bastia, le pouvoir corse incarné par Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni aura l'occasion de faire une démonstration de force, lui qui semble plus en phase que jamais avec les aspirations du peuple corse.