Un débat était organisé ce mercredi entre les quatre candidats au poste de Premier Secrétaire du Parti socialiste : Stéphane Le Foll, Emmanuel Maurel, Olivier Faure et Luc Carvounas. Après la présentation d'une partie de leurs différences idéologiques, les discussions se sont animées sur les thèmes de l'économie et de l'emploi.
Représentant de l'aile gauche du parti, Emmanuel Maurel a fustigé la politique de l'offre qui freine le pouvoir d'achat des Français. Son principal opposant, Stéphane Le Foll, ancien ministre fidèle de François Hollande, lui a rétorqué la nécessité d'un certain sérieux budgétaire pour ne pas conduire le pays dans l'abîme financière.
Il parle de prise de "responsabilité" avant de lancer à son camarade : "Plutôt que de critiquer tout ce qu'on a fait, il faut être objectif ! Et tu n'es pas objectif !".
La loi Travail au centre des débats
Le ton est également monté lorsque les ordonnances d'Emmanuel Macron sur la loi Travail ont été abordées. Quand Emmanuel Maurel souhaite tout simplement abroger l'ensemble des mesures prises sous François Hollande, puis récemment par la nouvelle ministre Muriel Pénicaud, Stéphane Le Foll l'accuse de vouloir également supprimer des avancées comme le compte pénibilité. Ce à quoi son adversaire lui répond "Ne fais pas semblant de ne pas comprendre !".
Olivier Faure, le patron des députés socialistes, en profite pour rappeler que son groupe a voté contre les nouvelles ordonnances Macron.
Il ajoute que contrairement à François Hollande qui avait décidé d'aider les entreprises, Emmanuel Macron préfère "donner de l'argent aux actionnaires".
De son côté, Luc Carvounas, habituellement plus proche idéologiquement des centristes que des communistes, tente de "gauchiser" ses propos en déplorant que "40 milliards" ont été offerts aux entreprises sous les gouvernements Valls et Cazeneuve "sans demander de contreparties".