Sous la coupe de Christopher Castaner et loin de la vive montée des revendications sociales auprès du gouvernement, La République en marche a réussi à tenir l'essentiel de ses objectifs aux élections législatives partielles de 2018... Une preuve peut-être de la capacité du parti à s'imprimer peu à peu dans l'opinion publique.
Il faut dire qu'après le fabuleux enthousiasme qui a accompagné l'élection d'Emmanuel Macron, la France est doucement revenue à des réalités qu'elle connaît. Même pas un an d'exercice, et le président de la République a déjà son lot de mécontents (53% selon un récent sondage Odoxa).
Et s'il fait mieux que ses prédécesseurs, son parti craignait, lui, de subir la sanction des urnes.
Les enjeux étaient clairs pour La République En Marche, il fallait tenter de garder sous sa coupe les quatre sièges obtenus lors des législatives de juillet et invalidés par le Conseil constitutionnel au regard de certaines irrégularités.
Un pari très ambitieux de Christophe Castaner qui sera en partie réussi pour la majorité macroniste engagée dans les huit élections partielles organisées respectivement depuis le début de l'année dans le Val d'Oise, dans le territoire de Belfort, en Guyane, en Haute-Garonne, dans le Loiret, à Mayotte, dans la 5e circonscription des Français à l'étranger, et à Wallis-et-Futuna.
La République En Marche sauve deux sièges
Si elle a perdu d'entrée de jeu son siège dans le Val d'Oise au profit du parti LR, La République En Marche n'a pas tremblé sur le reste du parcours.
En Guyane, Lénaïck Adam l'a emporté le 11 mars de manière plus nette qu'en juin dernier avec 50,65% des voix devant le candidat FI, Davy Rimane.
Il sera rejoint dans l'hémicycle deux semaines plus tard par l'ancienne du PS soutenue par La République En Marche, Ramlati Ali qui a remporté à Mayotte sur 54,77% alors que l'archipel faisait face à un vaste mouvement social.
De son côté, Samantha Cazebonne a gardé dimanche dernier son siège dans la 5e circonscription des Français à l'étranger (Monaco, Espagne, Portugal) en obtenant 53,96% des votes.
Un résultat en net recul comparé à juin 2017 qui a de quoi interpeller l'Exécutif lors des prochaines échéances.
Les Républicains et le PS tiennent leur ligne
Les Républicains ont quant à eux repris quelle couleur lors de ces législatives partielles avec l'obtention de trois sièges. Le siège raflé le 4 février par Antoine Savignat à LaREM dans le Val d'Oise aura même fait tremblé la majorité présidentielle. Sinon, les candidats de la droite seront passés dans le territoire de Belfort avec Ian Boucard (58,93%), et dans la 4e circonscription du Loiret où Jean-Pierre Door a été réélu sans surprise (67,08%) contre Mélusine Harlé. Pour sa part, le PS sauve son siège en Haute-Garonne le 18 mars avec la large élection de Joël Aviragnet (70,31%).