Au cours de sa visite d'Etat de trois jours aux Etats-Unis débutée lundi, Emmanuel Macron aura beaucoup jouer sa relation privilégiée avec le président américain... Un atout qu'il estime avoir permis d'avancer sur les dossiers chauds du moment dont l'accord sur le nucléaire iranien, la lutte contre le terrorisme en Syrie, mais aussi la guerre commerciale.
Il faut dire que c'est la toute première visite d'Etat réservée à un dirigeant étranger sous l'ère Trump, un honneur que présidents français et américain ont rapidement placé sur le dos de leur belle entente et des liens profonds qui unissent leurs deux pays.
L'événement s'est donc voulu chargé en symboles avec, dès lundi, une réception à Mount Vernon, la résidence du 1er président américain Georges Washington, et mardi un dîner à la Maison Blanche.
Ce mercredi, le président Macron fera face au Congrès américain. Mais, c'est surtout pour Paris, sur fond de désaccords avec Washington, l'occasion d'aborder certains dossiers internationaux majeurs et tenter d'infléchir la position de Donald Trump. Un défi que le chef d'Etat français aura eu à coeur de relever.
Vers un « nouvel accord » sur Iran
Suite à leur entretien mardi dans le Bureau Ovale, Emmanuel Macron et Donald Trump ont acté la préparation avec leurs alliés d'un nouvel accord sur le dossier iranien.
Le président français a redit sa volonté ferme de pouvoir y inclure trois champs mis de côté dans l'actuel accord. Envisager la suite à donner au programme nucléaire iranien après 2025 date butoir du traité actuel, inclure la variable Syrie, et limiter l'influence de l'Iran au Moyen-Orient.
Aucune sortie brutale de l'accord tient-il toutefois à tempérer car elle ne ferait que renforcer les tensions.
Les deux chefs d'Etat ont annoncé que des discussions seront engagées avec leurs alliés, les pays de la Région, mais aussi la Russie et la Turquie pour sortir de cette potentielle crise à venir.
Quant au dossier syrien, la France et les Etats-Unis continueront à combattre le terrorisme, tout en essayant de porter devant la communauté internationale les propositions d'une résolution politique du conflit.
Pas de taxes en perspective sur l'UE
Pour la question de la guerre commerciale annoncée entre les Etats-Unis et l'Union européenne, Emmanuel Macron s'est voulu rassurant. Le Chef de l'Etat a à effet estimé que la position de Donald Trump ne visait pas l'Europe, surtout que celle-ci s'est toujours engagée à respecter les règles. Toutefois, si on a senti le président français résolu à la sortie de sa discussion avec son homologue américain, le monde reste perplexe quant aux actions que l'imprévisible milliardaire posera dans ce mois de mai décisif.