Après les scènes de violence qui ont agité une partie de la ville de Paris en marge des manifestations du 1er mai, Edouard Philippe a tenu à monter au créneau pour tenter de rassurer les Français sur le sérieux des moyens pleinement mis en oeuvre par l'Exécutif pour enrailler cette montée de la violence autour des mouvements.

Aucun doute que les scènes de violences qui se sont déchaînées dans les rues de Paris mardi ont choqué l'opinion publique. Les responsables politiques de tout bord n'ont d'ailleurs pas hésité à pilonner l'Exécutif sur la gestion de cette crise.

À droite comme à l'extrême-droite, on crie à la faillite de l'État, tandis qu'à l'extrême gauche, on s'inquiète de l'opportunité de la séquence pour le gouvernement.

Édouard Philippe a quant à lui marquer son étonnement face à la montée des critiques. Mais, chef de la majorité l'a assuré en entretien avec Ruth Elkrief, le gouvernement ne se défilera pas au moment de poser des actions concrètes.

L'État restera ferme

Dans les faits, l'ancien maire du Havre a assumé la stratégie des forces de l'ordre sur le terrain qu'il voulait axer sur la protection des personnes mêlées aux casseurs. Pas de blessés sérieux à déplorer dans une atmosphère sociale qui reste encore tendue. Bien sûr, le premier ministre sait qu'il marche sur des braises, avec les risques qui pointent chaque jour de tous les côtés.

Le chef du gouvernement promet donc de la fermeté vis-à-vis des casseurs pour les prochaines manifestations. Des dispositions ont d'ailleurs été évoquées. Mais plus encore, l'Exécutif souhaite éviter toute amalgame sur ses pratiques politiques.

Macron: un appel à la responsabilité

En déplacement à l'étranger, Emmanuel Macron a marqué sa préoccupation en appelant plus de maîtrise de la part des responsables politiques qui ne cessent de surenchérir face à la flambée de violences.

Un appel relayé par le chef du gouvernement et les députés de la majorité qui préfèrent se féliciter que des victimes aient pu être préservées dans ces conditions de violences.

Pas sûr toutefois que cela réussisse à calmer la vague de la polémique déclenchée par l'extrême gauche et certains responsables syndicaux. Tout au contraire, Jean-Luc Mélenchon s'est offusqué de la prise de position "indigne" du président de la République qui juge dangereux certains discours de propagande. La tension semble donc appelée à durer encore un moment.