Un peu plus de 61% des agents de la SNCF ont pris part à la consultation organisée par leur intersyndicale afin de se prononcer sur la réforme de leur secteur voulue par le gouvernement d'Edouard Philippe. Ce référendum interne, baptisé Vot'Action, a été réalisé dans un contexte d'essoufflement de la mobilisation des grévistes, qui n'étaient plus que 14,22% à suivre le mouvement hier mercredi pour leur 21ème jour de grève.

Mais les résultats sont sans appel : 95% des cheminots sont contre la réforme ferroviaire. Un chiffre qui va à l'encontre de celui du PDG Guillaume Pépy, qui avait déclaré il y a quelques semaines que 80% de ses agents y étaient...

favorables. Mais le service communication de la direction de la SNCF avait déjà anticipé le bilan de Vot'Action, en déclarant que cette enquête n'avait "aucune légitimité", la qualifiant davantage de "pétition" mal organisée, sans isoloirs et sans huissiers.

De leur côté, les syndicats se défendent d'avoir mis en place des listes d'émargement pour que personne ne puisse voter plusieurs fois. "Des isoloirs, pour quoi faire ? C’était un seul bulletin sur lequel on cochait pour ou contre", a répondu un organisateur au quotidien Le Parisien, ajoutant que de nombreux cadres étaient également venus se prononcer "malgré les pressions de la direction".