A l'occasion du début de son périple commémoratif pour le centenaire de l'armistice de 1918, Emmanuel Macron a clairement affiché son intention d'assumer la politique conduite par le gouvernement. Alors que la grogne des automobilistes se fait de plus en plus pressante sur l'ensemble du territoire national, le président de la République assume la hausse de la taxation sur le diesel.
Pas de regret ou de volonté de rétropédalage de la part d'Emmanuel Macron sur les choix du gouvernement depuis le début de son mandat. Dimanche 4 novembre, lors d'une interview accordée aux journaux du groupe Ebra, le chef de l'Etat a affirmé être déterminé à appuyer sans trembler l'action menée jusqu'à présent par l'exécutif, notamment sur la hausse des prix du carburant.
La taxation du diesel plutôt que celle du travail
Il faut dire qu'Emmanuel Macron assume parfaitement de ramener la fiscalité du diesel à celle de l'essence, notant qu'il tient une nette préférence pour la taxation du carburant, plutôt que pour la taxation du travail. A côté de cela, le fondateur d'En Marche estime que de ceux qui grognent aujourd'hui à cause de la hausse du carburant, il y en a beaucoup qui exigent aussi que le combat soit mené contre "la pollution de l'air parce que leurs enfants souffrent de maladies".
Le locataire de l'Elysée assure ainsi avoir fait le choix de la bataille à mener, même s'il sait que le message aura toutes les peines du monde à passer. Il a toutefois admis se tenir particulièrement à l'écoute des doutes légitimes qui pouvaient être émis par les Français sur l'épineuse question du pouvoir d'achat.
D'autant plus qu'on est à tout juste quelques jours d'une vaste mobilisation des automobilistes le 17 novembre prochain.
Une semaine pour tenter d'apaiser
C'est donc une semaine assez ardue qui attend Emmanuel Macron pour la commémoration du centenaire de l'armistice de 1918. Un périple présidentiel inédit à travers l'est et le nord de la France qu'il entend exploiter au maximum pour aller au contact des Français.
Objectif affiché, renouer avec le terrain de la conquête comme il aime le faire, mais aussi préparer le terrain des européennes de 2019 qui s'annoncent serrées sous fond de vives tensions en Europe.
Comme les membres du gouvernement activement déployés sur le terrain pour promouvoir l'action de l'exécutif, le chef de l'Etat n'a pas manqué de souligner face à la grogne que les augmentations constatées à la pompe sont à plus de 70% le fait de la hausse des cours mondiaux du pétrole. Un argument qui ne devrait pas toutefois peser lourd alors que certains en appellent déjà à un allègement de la fiscalité par des temps de flambée des prix de l'or noir.