Depuis lundi et une citation dans le quotidien Le Monde, Alexandra Benalla doit à nouveau faire face à la nébuleuse médiatique. L'ancien collaborateur de l'Elysée est en effet au coeur d'une polémique suite aux révélations de son passage au Tchad pour y rencontrer le frère du président Idriss Déby, tout juste quelques jours avant le déplacement d'Emmanuel Macron pour N'Djamena.

Il faut dire que l'information est tombée comme une masse sur la tête de l'ancien chargé de mission de la présidence ! Au travers d'un communiqué publié par l'AFP ce mercredi, Alexandra Benalla entend donc dénoncer des "propos diffamatoires" de "certaines personnes de l’Elysée", deux jours après que les révélations sur son voyage au Tchad aient été délivrées par la presse.

Un voyage avec une délégation étrangère

Celui qui veut désormais couper tout lien avec le palais assure qu'il ne peut tout simplement pas accepter que les allégations faites dans le journal puissent lui porter préjudice ! "Diffamatoires", "calomnieux", "irresponsables", Alexandre Benalla n'a pas manqué d'user de qualificatifs très durs pour exprimer sa colère vis-à-vis des propos maniés par certains de l’entourage du chef de l'Etat.

Pour les détails, l'ex-collaborateur d'Emmanuel affirme s'est rendu au Tchad sous le couvert de la délégation économique d'un pays étranger dans le cadre de projets d'investissements. Il a, entre autres, assuré que l’ensemble des dépenses liées à ce déplacement avaient été, dans leur intégralité, prises en charge par le chef de la délégation dont il préfère pour l'heure taire le nom.

Pas de mandat d'émissaire pour Benalla

Déjà, l'Elysée avait rappelé mardi qu'Alexandre Benalla n'exerçait en aucune manière comme "émissaire officiel ou officieux" du président de la République ! Une situation parfaitement mise au clair par Emmanuel Macron lui-même avec le président tchadien Idriss Déby dans le cas où son ex-collaborateur avait tenté d'user de son ancienne position pour une quelconque démarche.

Convaincu que l'objectif de ces révélations serait de lui nuire, l'ancien agent de sécurité de campagnes prévient donc qu’il ne se taira plus, avec en option une saisine du procureur de la République ! Pour rappel, Alexandre Benalla a été limogé par l'Elysée en juillet dernier et reste mis en examen pour « violences volontaires » alors qu'il avait outrepassé sa mission d'observateur en participant à une interpellation en marge des manifestations du 1er mai dernier à Paris.