Emmanuel Macron se fait plutôt discret en cette fin d'année 2018. Considérablement affaibli par la crise des "gilets jaunes", le chef de l'Etat tente, tant bien que mal, d'apaiser les esprits en se faisant le plus invisible possible sur la scène politico-médiatique. Une démarche quelque peu chahutée par la nouvelle polémique autour d'Alexandre Benalla qui promet une rentrée 2019 explosive.

Il faut dire qu'à l'occasion des festivités de Noël, Emmanuel Macron adressait tout juste, sur Twitter, un court message de voeux aux Français ! Un message suivi dans la soirée du 25 décembre par une brève allocution diffusée sur France 2, à l'endroit des forces armées françaises déployées à l'étranger.

Le président de la République avait alors rendu un vibrant hommage aux soldats qui "nous protègent" en luttant contre "le terrorisme islamiste", avant de se plonger dans le mutisme ! Un mutisme qui a prévalu jusqu'à son entourage resté très secret sur le lieu où le locataire de l'Elysée passait ses vacances de fin d'année.

Un point de chute tenu secret

Pour ces fêtes de fin d'année et à la différence de 2017, le lieu de villégiature d'Emmanuel Macron est en effet longtemps resté inconnu. Et si BFM TV pense savoir que le chef de l'Etat passerait ses jours de repos en famille à Saint-Tropez, l'Elysée a toujours assuré que celui-ci se tenait "informé" de tout dossier qui requerrait son arbitrage.

Pas de ski à La Mongie donc, mais une destination qui ne devrait pas vraiment recueillir des avis plus positifs.

A l'heure où la crise se poursuit avec des "gilets jaunes" toujours autant déterminés, un conseiller du pouvoir estimait pourtant dimanche dernier que le message à délivrer se devait d'être le plus sombre possible !

Une coche visiblement loupée selon certains alors que la colère se cristallise sur la personne du président.

Un retour dans l'embarras

Mais encore, pour son retour à Paris ce dimanche, Emmanuel Macron doit faire face à l'embarrassant rebond de l'affaire Benalla. L'ex-collaborateur de l'Elysée est au coeur de nouveaux soupçons de collusion avec son ancien employeur.

A l'origine, un voyage au Tchad pour y rencontrer le président Idriss Déby et son frère Oumar, trois semaines avant le passage du président français à N'Djamena pour un réveillon avec les soldats de l'opération "Barkhane".

Et si au palais de l'Elysée, on se défend déjà de tout lien avec celui qui travaille désormais pour l'homme d'affaires franco-israélien Philippe Hababou Solomon, de nombreux médias s'interrogent sur l'utilisation récente par Alexandre Benalla de passeports diplomatiques lors de ses déplacements en Israël et en Afrique. De quoi alimenter une nouvelle tempête pour l'exécutif, alors qu'Emmanuel Macron doit présenter lundi ses voeux aux Français pour l'année 2019.