Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy : les deux hommes s'apprécient. Ils ne s'en sont jamais cachés, même si l'actuel président de la République est considéré comme le protégé de François Hollande. Depuis la prise de fonctions d'Emmanuel Macron, ils se sont même rencontrés à plusieurs reprises. Lors de cérémonies officielles, bien évidemment, mais aussi à l'occasion de déjeuners en tête-à-tête.

Un tête-à-tête, c'est justement ce qui s'est déroulé à l’Élysée la semaine dernière. Valeurs Actuelles révèle que Nicolas Sarkozy est venu dans son ancienne demeure à l’invitation d'Emmanuel Macron afin d'évoquer la crise des gilets jaunes.

Une rencontre qui s'est déroulée la veille de la grande mobilisation des gilets jaunes, notamment du côté de Paris.

Deux mesures déjà testées sous Sarkozy

Lors de ce déjeuner entre l'ancien et l'actuel président de la République, Nicolas Sarkozy a fait part de ses inquiétudes... mais aussi de ses idées pour sortir la France de cette crise. Emmanuel Macron lui a t-il prêté une oreille attentive ? Toujours est-il que lundi soir, le chef de l’État a pris la parole pour annoncer plusieurs mesures afin de répondre à la colère du mouvement des gilets jaunes. Deux de ces mesures ont été testées lors du quinquennat Sarkozy.

La mesure phare concerne la défiscalisation des heures supplémentaires. Apparue sous Nicolas Sarkozy, elle avait été mis au placard par François Hollande.

Désormais, retour en arrière puisque Emmanuel Macron a donc décidé de dégainer cette mesure. Autre point commun entre les deux quinquennats, la fameuse prime de fin d'année, qui ressemble beaucoup à la prime au pouvoir d'achat mise en place par Nicolas Sarkozy.

Le PS en colère, LR satisfait

L'influence de Nicolas Sarkozy sur ces nouvelles mesures n'est d'ailleurs pas passée inaperçue au sein de l'Assemblée nationale.

Député et premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure a dénoncé « des mesures made in Nicolas Sarkozy ». Des mesures qui, selon lui, ne répondent pas aux préoccupations des gilets jaunes et des Français en général.

De l'autre côté de l'échiquier politique, le parti Les Républicains s'est déclaré satisfait des mesures annoncées, appelant au calme en vue de potentiels manifestations samedi.

Laurent Wauquiez, président du parti LR, a reconnu qu'Emmanuel Macron avait corrigé ses erreurs... grâce à Nicolas Sarkozy ? Pour un homme qui a quitté la vie politique, l'ancien chef de l’État semble en tout cas plus que jamais présent.