A 11 heures mercredi, Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud animeront, à Paris , une conférence de presse commune visant à annoncer leur ralliement au Rassemblement National (ex-FN). Les deux transfuges de la droite devraient ainsi compter dans les rangs du parti de Marine Le Pen en vue des élections européennes prévues le 26 mai prochain.

Après de longs mois de rumeurs, le transfert va enfin être officialisé ! Selon les informations recueillies par Le Figaro, les deux politiciens de la droite profiteront d'un espace médiatique à Paris pour annoncer leur départ des Républicains de Laurent Wauquiez, pour une intégration pure et simple au projet du Rassemblement national pour les européennes.

L'ancien élu du Vaucluse (1993-2010) et l'ex-député de Gironde (2002-2012) devraient ensuite marquer La Mutualité (Ve arrondissement de Paris) de leur présence pour le lancement officiel de la campagne du RN pour les européennes prévue dimanche 13 janvier. La liste des douze premiers candidats de l'extrême-droite sera dévoilée à cette occasion par la patronne du parti.

Mariani déçu par la jambe molle de la droite

Secrétaire d'État et ministre des Transports de Nicolas Sarkozy, Thierry Mariani ne mâche pas ses mots quand il s'agit de critiquer la ligne politique défendue par Les Républicains. Le politicien de 60 ans regrette ainsi le manquement de Laurent Wauquiez à tenir ses engagements de campagne, arguant que le parti traditionnel n'a jamais eu l'audace de s'affirmer jusqu'au bout à droite.

Il jugeait d'ailleurs «intéressante», il y a quelques semaines, l'initiative porté par Nicolas Dupont-Aignan des «Amoureux de la France». L'ex-ministre estime en effet que l'identité et l'immigration seront au centre des débats de campagne. Sa décision de quitter le parti dans lequel il ne se reconnaît plus devrait être adressé par courriel ce mardi au patron LR pour sortir de l'ambiguïté.

Garraud, une passerelle de longue date vers Le Pen

Quant à Jean-Paul Garraud, la proximité de sa position avec celle du Rassemblement national ne laissait plus de doutes sur l'éventualité d'un rapprochement depuis quelques années déjà. Une situation qui lui avait d'ailleurs valu le rejet du soutien d'Alain Juppé pour les législatives de 2012, et cela malgré un discours tout feu tout flamme contre une possible alliance avec le FN.

Ardent soutien de François Fillon lors de la présidentielle de 2017, le magistrat avait déjà refusé d'appeler au vote pour Emmanuel Macron face Le Pen, avant d'échouer aux dernières législatives sous la coupe LR. Avec une élection qui s'annonce difficile pour la droite le politicien de 62 ans ferait donc le choix d'être emmené par le tout jeune porte-parole et conseiller du RN Jordan Bardella.