Ce mercredi 16 janvier, Gabriel Attal a donné un aperçu du service national universel que l'exécutif entend mettre en oeuvre en France sous le quinquennat d'Emmanuel Macron. Entre période de vie en communauté et phase d'intérêt général, le programme porté par le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale devrait concerner près de 800 000 jeunes.
Il faut croire qu'après de longs mois de tergiversations, le gouvernement semble enfin tenir le bon filon sur ce dossier ! La promesse de campagne d'Emmanuel Macron est en effet sur le point de prendre forme avec le tout jeune secrétaire d'Etat qui a brossé devant la presse les grandes axes du service national universel appelé de ses voeux par le président de la République.
Des tests dans 13 départements
Dès le mois de juin, une phase test devrait s'ouvrir dans pas moins de 13 départements pilotes équitablement répartis sur l'ensemble du territoire national ! La séquence concernera 3 000 jeunes volontaires âgés de 16 ans - soit un peu plus de 200 par département test - qui devront être minutieusement "pistés" par les préfets avec pour objectif premier de privilégier la mixité sociale.
Les premiers recrutements se feront au courant du mois de mars pour une phase test lancée durant la deuxième quinzaine de juin. Au menu, les jeunes qui connaîtront le réveil à l'aube et les standards de l'uniforme, seront familiarisés avec le salut au drapeau et le chant de l'hymne national.
Des gestes simples, défendus par Emmanuel Macron comme un moment de communion républicaine.
Réapprendre à faire société
Concrètement, les jeunes seront hébergés durant la période de leur stage dans des structures du département comme des internats, des centres de formation ou encore des bâtiments de l'armée ! Groupés par dizaines en maisonnée, ils devront être issus des différents strates de la société, avec dans le même groupe à la fois des jeunes scolarisés, des décrocheurs, mais aussi des apprentis.
Ils feront alors l'objet d'un encadrement strict sous la houlette d'éducateurs et de militaires qui les formeront aux techniques de premiers secours, aux valeurs défendues par la République, à la protection de l'environnement, ou encore sur l'attitude à avoir en situation d'attentat ! Une pédagogie plutôt "active" d'après Jean-Michel Blanquer qui privilégie l'action plutôt que la théorie.
La première partie du stage sera sanctionnée par un bilan de santé, ainsi que les traditionnels tests de Français, et conclue par une cérémonie républicaine avec le préfet. Quant à la partie "mission d'intérêt général", elle s'effectuera entre juillet 2019 et juin 2020, avec 15 jours consécutifs, ou étalés sur l'année au sein d'une association, ou d'une collectivité locale. De quoi éveiller le sens du service.