Edouard Philippe a annoncé, lundi soir, la mise en oeuvre prochaine d'un nouveau dispositif de maintien de l'ordre lors des manifestations. Des amendes, des interdictions de manifester et une réorganisation des unités avec une autonomie d'action plus grande laissée au terrain. Des mesures saluées par les représentants des commerçants de la célèbre avenue des Champs Elysées.

Il faut dire que dès lundi matin, le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Laurent Nunez, laissait échapper un aveu d'échec dans la capacité de la place Beauvau à mettre en sécurité les personnes et les biens lors des manifestations !

En dénotent, les nouvelles images de casses, de pillages et d'incendie à Paris passées en boucle samedi sur l'ensemble des chaînes d'informations en continu.

Il assurait d'ailleurs se pencher ardemment sur les différentes responsabilités au sein de la chaîne de commandement des forces de l'ordre déployées sur le terrain. Objectif affiché, garantir aux Français et notamment aux Parisiens que les moyens sont mis en place pour que puissent être contenus à l'avenir les débordements désormais applaudis à grandes mains par certains Gilets jaunes.

Michel Delpuech écarté

Preuve du changement de doctrine envisagé par l'exécutif, Edouard Philippe annonçait lundi soir la mise à l'écart du préfet de police de Paris Michel Delpuech !

Mardi, Laurent Nunez faisait vouloir, sur RMC, des manquements ayant entraîné des dysfonctionnements samedi entre consignes diligentées par la place Beauvau et leur mise en application sur le terrain par les forces de l'ordre.

Le haut fonctionnaire de 66 ans sera remplacé par le préfet Didier Lallement en provenance de Nouvelle-Aquitaine.

Bien sûr, au sein du gouvernement, on veille à dédouaner l’action irréprochable des policiers et des gendarmes toujours placés en premier ligne lors des mobilisations de Gilets jaunes. Un soutien de taille alors que ceux-ci cristallisent de plus en plus la colère des manifestants.

Christophe Castaner chahuté

Côté politique, cette nouvelle séquence ne semble pas de tout repos pour un Christophe Castaner désormais placé dans l'oeil du cyclone !

Le ministre de l'Intérieur est décrié par l'ensemble des responsables politiques, jusqu'au sein de la majorité : beaucoup lui reprochent un certain amateurisme et un supposé manque d'autorité, auxquels il est invité à apporter au plus vite des réponses.

Aucun doute que sa petite virée nocturne dévoilée la semaine dernière n'aura pas arrangé les choses. Un fin stratège de la macronie confiait d'ailleurs à un journaliste de RTL que le fidèle parmi les fidèles d'Emmanuel Macron s’est sérieusement fait remonter les bretelles, "et pas qu’un peu". Plus de droit à l'erreur donc alors que les Gilets jaunes promettent déjà de revenir de plus belle.