Après les forces de police et les CRS, l'armée. Durant l'acte XIX des manifestations des Gilets jaunes qui aura lieu ce samedi 23 mars, ce sont en effet les militaires de l'opération Sentinelle qui seront mobilisés. Leur but ? Eviter que les bâtiments et les vitrines des boutiques longeant les trajets des manifestations ne subissent le même sort que lors de l'acte XVIII. Les images de magasins attaqués, caillassés, brûlés ou pillés ont choqué de nombreuses personnes, même si ces actes demeurent des actions de "Black blocs" plutôt que des manifestants eux-mêmes.

L'opération Sentinelle, c'est quoi ?

Les effectifs de l'opération Sentinelle sont d'habitude utilisés pour combattre la menace terroriste. C'est ce détail qui a alarmé de nombreux internautes sur les réseaux sociaux. Certains Français ne comprennent en effet pas pourquoi l'armée est utilisée contre des manifestations pacifiques, bien qu'émaillées d'actes de casseurs. Des utilisateurs de Twitter se demandent ainsi si ces effectifs militaires n'ont "rien d'autre à faire", quand d'autres remettent en question Emmanuel Macron et sa gestion des black blocs.

Enfin, des citoyens se soulèvent contre cette décision, que certains considèrent comme "dictatoriale". Il faut dire que les déclarations de Michelle Bachelet, secrétaire générale des Nations Unies, il y a quelques jours sur un "usage excessif de la force" de l'Etat français, résonnent malheureusement aujourd'hui d'une triste façon.

Il y a une semaine, le gouvernement et les médias hexagonaux avaient regretté, sinon condamné, les propos de l'ONU.

A quoi s'attendre le samedi 23 mars ?

Les militaires de l'opération Sentinelle représentent entre 7000 et 10 000 hommes. S'ils ne seront peut-être pas tous présents samedi, leur présence sera évidemment remarquée et devrait dissuader les plus impétueux de réitérer les actes du week-end dernier.

Point important : ces militaires ne seront qu'un soutien des forces de l'ordre, qui n'aura pour seul but de protéger les bâtiments parisiens. Les CRS et autres policiers se chargeront quant à eux du maintien de l'ordre si cher à Christophe Castaner, comme chaque samedi depuis le mois de novembre 2018.

Néanmoins, pour certains, l'utilisation d'hommes lourdement armés lors d'une manifestation populaire est extrêmement inquiétant et symptomatique de la situation sociétale française actuelle.