Mise en avant au déclenchement de la crise des Gilets jaunes en novembre dernier, la voiture est de nouveau au centre des préoccupations de l'exécutif. Alors qu'il effectue son retour sur le terrain avec un déplacement en Charente ce jeudi, Edouard Philippe a tenu à faire une nouvelle annonce entrant dans la continuité du discours présidentiel de la semaine dernière. Face à de jeunes apprentis de Chasseneuil, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement veillera à assurer une baisse du coût du permis de conduire à hauteur de 30%.

Et si l'information s'est fait à l'écart de toute solennité gouvernementale, elle devrait tout de même être un soulagement pour le million de candidats qui s'inscrivent chaque année aux examens.

Pour comprendre, il faut noter qu'en moyenne, la formation classique pour un permis s'élève autour de 1 067 euros, soit un forfait standard de 20h obligatoires avec frais d'inscription, cours et présentation à l'examen compris. Le projet a donc été accueilli avec le sourire par de nombreux apprentis présents à la visite du locataire de Matignon.

Le permis dès 17 ans

Les détails du nouveau dispositif ont quant à eux été abordés par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, présent au côté du chef du gouvernement en Charente. L'ancien numéro un de La République En Marche a ainsi insisté sur le fait que l'objectif défendu par l'exécutif était de rendre le plus tôt possible le permis de conduire beaucoup moins cher.

Pour y parvenir, il mise sur l’usage des simulateurs qui sera renforcé en doublant le temps de travail en machine de 5h à 10h, mais aussi sur l'évolution de la conduite sur boîte automatique.

Dans le même temps, le député des Alpes de Haute-Provence souligne que l'accès au permis pourra désormais se faire à 17 ans pour les candidats à la conduite accompagnée.

Entendu bien sûr que ces derniers ne pourront pratiquer la conduite seul que quand ils atteindront l'âge minimum qui reste fixé à 18 ans. De plus, les différents candidats au projet du service national universel porté par Emmanuel Macron durant la campagne pourront pour leur part passer le code gratuitement. L’Etat s'était engagé pour eux, à financer le dispositif.

L’apprentissage, une voie royale vers l’emploi

A noter que durant sa visite au CFA de Chasseneuil, Edouard Philippe a veillé à faire la bonne promotion de l'apprentissage un temps délaissé en France. Allant d'atelier en atelier où prennent vie les métiers de la maçonnerie, du bois, de la plomberie, ou de l'électricité, il a sans cesse réitéré le souhait du gouvernement d'avoir dans l'Hexagone d’excellents apprentis pour rehausser les entreprises françaises. L'ancien maire du Havre entend aussi que ceux-ci se dressent en ambassadeurs de leur formation pour tordre le cou aux idées reçues.

Il sera en ce sens bien aidé pour un jeune apprenti du CFA, qui expliquera que durant son cycle de troisième, personne ne lui avait indiqué qu'il pouvait virer en apprentissage.

Le chef du gouvernement espère que les dispositions qui sont prises par son équipe depuis le début du quinquennat Macron permettront de balayer les fausses idées. D'autant plus qu'il considère que pour lutter efficacement contre le chômage, l’apprentissage est un moyen expéditif. Une "voie royale pour accéder à l’emploi", et vers laquelle l'annonce du jour était dirigée.