Alors que depuis quelques semaines La République en Marche est engagée plein pot dans la course pour les Municipales de 2020, Les Républicains peinent, eux, à sortir du brouillard. L'échec retentissant des européennes a en effet amené avec lui un important vent de panique au sein de la droite parisienne qui avance plus que jamais en rangs dispersés. Tandis que certains responsables ont déjà acté un rapprochement clair avec le parti présidentiel en vue de faire tomber Anne Hidalgo à Paris, Rachida Dati souhaite, quant à elle, défendre ses chances.

Il faut dire que ces dernières semaines ont laissé à plonger dans de très profonds déchirements au sein du parti historique de la droite républicaine. Chez LR, il y en a effectivement certains qui pensent que le positionnement du parti tous contre Emmanuel Macron n'est pas vraiment salutaire, alors que d'autres estiment qu'il faille au contraire insister dans cette démarche pour tenter de construire une alternative crédible. Au final, cela a assez rapidement accouché de divisions.

Aucun consensus en vue

Ainsi, du côté du groupe Les Républicains et indépendants, on retrouvait mardi dernier des voix qui confiaient aux journalistes du Figaro que personne ne voulait de Rachida Dati. Et pour être entendues, les menaces étaient déjà de mise, arguant que si celle-ci était finalement investie par le parti, le groupe formé par les représentants de la droite serait voué à exploser.

D'ailleurs, les mêmes voix s'accordent sans détour pour affirmer qu'en cas de candidature d'Edouard Philippe pour la capitale, il récolterait le soutien d'à peu près tout le monde.

En voilà des affirmations qui donnent un léger aperçu de l'état actuel de la droite, en pleine recherche de la formule miracle qui lui permettra de se redonner de l'espace dans l'échiquier politique français.

Outre les départs d'ores et déjà constatés comme celui de l'ancienne présidente du groupe LRI Florence Berthout, d'autres pourraient ainsi être en germes, attendant le moment propice pour éclore. Pour sûr, aucun consensus n'est en voie d'être trouvé sur un candidat issu des Républicains qui ferait l'unanimité auprès des élus de la droite et du centre.

Rachida Dati déjà en première ligne

Mais, concrètement, chez Les Républicains, trois élus ont déjà clairement affiché leurs intentions de briguer l'onction du parti dans la course pour les élections municipales. Et si d'autres candidatures à l'investiture restent attendues pour les prochains mois, c'est le profil de la maire du VIIe arrondissement, Rachida Dati, qui est en ce moment en réelle position de force. Arrivent à la suite ses deux concurrents déclarés que sont Jean-Pierre Lecoq, le maire du VIe, et Marie-Claire Carrère-Gée, actuellement conseillère du XIVe arrondissement de la capitale.

Dans l’entourage de l'ancienne garde des Sceaux, on confirme en tout cas la détermination qu'a celle-ci d'aller au bout de son ambition politique.

Il y a plus d'une semaine, à l'occasion d’une réunion des dirigeants au siège du parti Les Républicains, elle s'autorisait ainsi à fermement réclamer une investiture avant l’été, assurant être prête à relever le défi parisien. Autant dire qu'avec une bataille qui s'annonce à priori bipolaire entre les Marcheurs et Anne Hidalgo, l'édile de 53 ans espère réussir à conforter sa position pour tenter de reprendre la main.