Les systèmes de reconnaissance faciale ainsi que le nouveau projet du gouvernement chinois ne sont plus des secrets pour personne. La Chine met en effet en place un système de crédit social en effectuant des phases de tests dans certaines provinces, qui devraient permettre une généralisation du système dans les années à venir. Les citoyens qui reçoivent une mauvaise note sont des personnes qui ne respectent pas l'ordre ou les lois établies. Commettre une infraction, comme ne pas faire attention aux feux pourrait, par exemple, faire baisser la "note citoyenne", et entraîner de nombreuses conséquences.

Les citoyens mal notés encourront plusieurs peines, allant d'une restriction de circulation, à la divulgation publique de certaines informations personnelles.

Néanmoins, plusieurs questions se posent encore concernant la technologie à utiliser pour permettre un tel projet. Si nous jugeons, en Europe, que beaucoup de caméras sont installées, ce n'est en rien comparable avec l'empire du milieu, qui comporte environ 200 millions de caméras de surveillance et qui compte bientôt en installer 400 millions supplémentaires.

Comment fonctionnent les caméras de reconnaissance faciale ?

Un algorithme de reconnaissance faciale particulièrement poussé permet aux caméras ainsi qu'au pouvoir en place d'analyser le comportement de l'ensemble de la population, et de déterminer si un citoyen commet des actes d'incivilités, ou s'il se comporte bien en société.

Un tel algorithme a besoin d'être nourri en permanence de photographies récentes afin de fonctionner au mieux. Le gouvernement chinois a ainsi mis à disposition les documents d'identité de 1,4 milliard de leurs concitoyens, et chaque personne de plus de 12 ans est quant à elle sommée de faire scanner son visage par une caméra 3D.

Enrichi par la suite par les images en temps réel de chaque personne qui croise une caméra de surveillance, l'algorithme se renforce avec le temps, et permet même, à l'heure actuelle, de reconnaître une personne à sa démarche.

Un système efficace

Le système parvient en effet à identifier des personnes même lorsque ces dernières se trouvent à plus de cinquante mètres, et qu'elles ont le dos tourné à la caméra, grâce à la prise en compte des particularités du corps en entier.

Un homme peut ainsi être reconnu de dos, et même s'il tente de changer sa démarche en boitant, puisque le système est si poussé qu'il se rendra contre de la duperie grâce aux différents éléments en sa possession. Difficile donc d'échapper à la reconnaissance faciale en Chine, et au projet global du gouvernement, qui pourra très bientôt suivre chacun des faits et gestes de l'ensemble de la population, afin de les soumettre à ce système de notation et de mérite.