L’institut Harris Interactive a publié un sondage pour Mots-Clés, une agence de communication qui met en avant l’influence du langage et du discours, dans lequel 75% des personnes interrogées se déclarent favorables à l’écriture inclusive.
75% des Français seraient donc favorables à l’introduction généralisée de l’écriture inclusive selon un sondage de Harris Interactive pour Mots-Clés. L’écriture inclusive repose sur le principe de supprimer la hiérarchisation masculin/féminin dans le langage, et en particulier à l’écrit. Par exemple au lieu d’écrire : les agriculteurs perdent leurs récoltes, il faudrait écrire : les agriculteur·trice·s.
L'écriture inclusive contre le sexisme de la langue française
Le débat autour de l’écriture inclusive existe depuis déjà un moment. Ce sont les courants féministes notamment qui ont introduit le principe afin de gommer les différenciations sexistes qui existent dans notre langage. Mais la discussion s’est cristallisée cette rentrée autour d’un manuel des éditions Hatier à destination des élèves de CM2.
Les éditions Hatier se sont en effet vantées d’avoir mis en circulation le premier manuel scolaire utilisant l’écriture inclusive, provoquant une levée de bouclier des défenseurs du sacro-saint langage français. Pourtant, comme le révèle donc l’étude de Harris Interactive, une majorité de Français semblent favorables à ce concept.
Pour Raphaël Haddad, directeur de Mots-Clés cela révèle “l’attachement aigu de la société française à l’égalité entre les femmes et les hommes”.
L’étude révèle notamment que c’est un débat qui s’est durablement inscrit dans l’espace public. En effet, si jusqu’alors le débat était cantonné aux professionnels de l’éducation et de la langue française, 41% des personnes interrogées déclarent en avoir déjà entendu parler.
Comment ça marche ?
A noter cependant que 12% des personnes ayant entendu parler de l’écriture inclusive sont dans l’incapacité d’expliquer précisément le concept. Sud Ouest ont d’ailleurs publié un guide de l’écriture inclusive.
Il s’agit donc d’accorder les métiers/fonctions selon le genre comme auteure ou pompière. Au pluriel, le masculin ne prime plus sur le féminin.
A l’écrit, il faut donc désormais inclure l’écriture du féminin au pluriel comme pour l’exemple des agriculteur·trice·s. Enfin, pour les expressions telles que les droits de l’homme, il est désormais préférable d’utiliser un mot générique, comme les droits humains. L’idée est donc d’effacer la barrière entre féminin et masculin. Les principaux défenseurs de l'idée arguant que c’est une manière aussi de s’adapter aux réalités de la société actuelle moins fermée aux femmes.