Ce matin, le gouvernement n’a pas seulement proposé une réforme des conditions d’entrée à l’université. Dans son plan, Edouard Philippe revisite aussi complètement la vie quotidienne des étudiants du supérieur.

Sécurité Sociale, contrat de réussite, tutoratLe gouvernement bouscule les règles de l’enseignement dans le supérieur pour faciliter et améliorer la vie des étudiants. Première initiative de taille, le rattachement des étudiants au régime général de sécurité sociale. Deux seules perdantes dans cette histoire, la LMDE et la SMEREP qui se partagent se marché depuis des années.

La sécurité sociale étudiante remplacée

C’était pourtant un souhait, une revendication voire simplement une interrogation des étudiants. Pourquoi cotiser pour ce régime spécial de sécurité sociale alors que les dossiers mettent du temps à être traité ou que les remboursement mettent du temps à arriver ? Le problème est désormais réglé.

La cotisation à la sécurité sociale sera à verser aux Crous pour financer les soins mais également les activités culturelles et sportives sous l’appellation “vie étudiante”. Il s’agit là d’une volonté de fusionner les contributions financières pour plus de lisibilité selon le gouvernement.

Mais ce n’est pas tout. Le gouvernement veut aussi développer plus de centres de santé dans l’enceinte même des universités, pour encourager les étudiants à aller se faire soigner.

En effet, si le prix des soins est souvent dissuasif pour les étudiants, il faut aussi prendre en compte les trajets. Pour ceux qui sont partis étudier loin de chez eux, c’est même parfois un frein.

Toujours sur la question du financement. Le gouvernement propose également une aide financière pour ceux qui changent d’académie pouvant aller jusqu’à 1 000 euros.

Un apport non-négligeable alors qu’un étudiant qui part de son académie d’origine doit trouver un logement sur place.

Le contrat de réussite pour un suivi personnalisé

Enfin au volet pédagogique, le gouvernement bouscule tout. Dès la première année, l’étudiant doit donc se plier à un contrat de réussite qui permet un meilleur suivi de son cursus.

On peut imaginer que le gouvernement a ainsi tenté d’en finir avec cette idée que lorsqu’on est à la fac on est livré à soi-même, sans suivi, sans conseil, sans guide. Ce contrat permettra notamment de personnaliser le cursus de l’étudiant.

En effet, avec les nouvelles règles d’accession à l’université, fini la classique licence en trois année. Les élèves peuvent désormais intégrer des stages de pré-rentrée, suivre des cours de remise à niveau sur un semestre ou encore une année complète. Sur sa plaquette, le gouvernement précise ainsi qu’une licence peut désormais se dérouler sur “+ ou - 3 ans”.

Ces dispositifs sur la remise à niveau pourront aussi s’appliquer tout au long du cursus. Le gouvernement souhaite en effet encourager d’autres méthodes pédagogiques comme la “pédagogie par projet ou la pédagogie inversée”.