Cela fait maintenant trois mois que la petite Maëlys a disparu. Malgré des photos de mauvaise qualité, la voiture de Nordhal Lelandais avec la petite fille à bord est identifiée. Il reste le principal suspect de cette affaire de Disparition.

Rappel des faits

Un soir d'août 2017, dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin (Isère), Maëlys de Araujo assiste avec ses parents et sa famille à une fête de mariage. La petite fille de 9 ans danse et déambule parmi les 180 invités, comme les autres enfants de son âge. Mais à 2h45 du matin, c'est le drame !

La fillette aux yeux marrons et aux cheveux châtains est introuvable, elle a littéralement disparue. Pendant une heure, les membres de sa famille et les amis s'activent, mais toujours aucune trace de Maëlys. Les gendarmes seront alertés aussitôt. S'est-elle éloignée, puis égarée dans la ville ? S'est-elle blessée quelque part à l'extérieur ? A-t-elle fait une mauvaise rencontre ? A-t-elle été kidnappée ? A-t-elle fugué ? Tant de questions se bousculent dans la tête de ses deux parents morts d'inquiétude.

Maëlys a donc été vue pour la dernière fois dans la salle des fêtes le 27 août 2017 à 3h00 du matin... Depuis des fouilles intensives se sont multipliées dans la ville et ses alentours, de nombreuses auditions ont eu lieu, et une perquisition au domicile du gardien de la salle a été réalisée.

Mais en vain, la fillette reste introuvable...

Le suspect N°1

Après avoir retracer la chronologie de la soirée, les enquêteurs se sont aperçus qu'un homme a fait trois aller-retours de la salle des fêtes à son domicile, puis un quatrième voyage, un aller simple. Précisons que les deux premiers ont eu lieu avant la disparition de Maëlys.

A 2h46, Nordhal Lelandais, cet ex-militaire de 34 ans, désactive son smartphone. A 2h47, son véhicule est filmé par une caméra de surveillance dans le centre-ville de Pont-de-Beauvoisin. "Une silhouette frêle, de petite taille, vêtue d'une robe blanche se trouve sur le siège passager de la voiture." indique Jean-Yves Coquillat, le procureur.

Ensuite, la voiture est filmée dans le sens inverse à 3h24 et montre que le conducteur est à présent seul. A 3h25, l'homme réactive son téléphone une fois arrivé à la salle des fêtes. Et enfin, à 3h57, Nordhal Lelandais effectue son dernier trajet vers chez lui et désactive à nouveau son téléphone. Le lendemain matin, le suspect demandera la résiliation de sa ligne téléphonique...

Interrogé par les enquêteurs, l'ancien militaire clame son innocence et nie les faits qui lui sont reprochés. D'ailleurs, il assure que la voiture présente sur les caméras de surveillance n'est pas la sienne, et qu'il ne la conduisait pas. Les juges ont tout de même opté pour le mettre en examen pour "enlèvement" et "séquestration".

Des photos compromettantes

Hier, Nordhal Lelandais a été réentendu pour la première fois depuis son incarcération le 3 septembre 2017 à Saint-Quentin-Fallavier (Isère). Au coeur de l'interrogatoire : des photos de sa voiture captées par les caméras de surveillance le soir de la disparition de Maëlys. Afin de déstabiliser le suspect N°1, les magistrats disposent de deux photos compromettantes. Sur la première, prise à 3h00, on distingue une petite forme blanche sur le siège passager du véhicule. Le soir de sa disparition, Maëlys portait une robe blanche, sans manche et au col rond.

Sur la seconde, prise 30 minutes plus tard, le véhicule circule dans le sens inverse, mais plus aucune silhouette blanche n'est visible dans l'habitacle.

A noté que l'avocat du suspect avait souligné un vice de procédure et fait annulé les premières auditions de Nordhal Lelandais. En effet, les interrogatoires n'ont pas été filmés comme l'exige le code de procédure pénale.