Il avait poussé le vice au point de se faire tatouer une Marianne en pleurs sur son bras suite aux attentats du Bataclan qui se sont déroulés dans la nuit du 13 novembre 2015 qui avaient fait plus de 90 morts dans le théâtre et 130 dans toutes la capitale française (en comptant les 7 terroristes). Cédric C., ambulancier de son état comparait aujourd'hui devant le Tribunal correctionnel de Versailles pour escroquerie. Il encoure jusqu'à 5 ans de prison ainsi qu’une amende d’un montant de 375.000 euros
Comment se fait-il qu’il soit devant la justice ?
Ce n’est pas pour son faux témoignage car cela ne constitue pas un délit aux yeux de la loi. Cependant, Cécric C. a tenté d’escroquer le Fonds de garantie des victimes d'actes de terrorisme et d'autres infractions, fonds qui indemnise les victimes du terrorisme (d’un montant allant de 2000 à 30 000 euros) pour certains préjudices (préjudice d'angoisse de mort imminente, préjudice d'attente et d'inquiétude…). En faisant un faux témoignage, l’ambulancier pensait pouvoir toucher une indemnisation. Cependant, le pot-aux-roses a été découvert, ce qui l’a conduit ce vendredi devant la justice française.
Attentat du Bataclan : la fausse victime témoignait ouvertement
Son témoignage fait froid dans le dos.
Particulièrement quand il raconte qu’il était devant le Bataclan entrain de panser une victime et qu’à ce moment, une des terroristes islamistes l’a pointé et que c’est une femme, passant devant lui qui s’est prise les balles de la kalachnikov. En plus de témoigner dans tous les médias français, Cédric C. participe aux apéros organisés entre les victimes pour partager sur ce qu’elles ont vécu, il est actif sur le groupe Facebook regroupant toutes les victimes du Bataclan et se met en arrêt maladie.
Malheureusement pour lui, tout son échafaudage s’est écroulé lorsque une enquête conduite par les dirigeants de « Life for Paris », association qui regroupe toutes les victimes. Cette enquête avait pour but de vérifier la véracité des différents témoignages que donnaient les victimes. Ce fut la stupéfaction et la fin de l’histoire pour Cédric C..
Les policiers se sont eux aussi intéressés à lui et ont découvert qu’au soir de l’attentat, son portable était géolocalisé sur l’autoroute A13 pour rejoindre le Bataclan et arriver sur le lieux à 00h18. Il se mélangera ensuite aux victimes recueillies dans les bars environnants. Ces anciens collègues ont confié que c’était une personne qui avait énormément besoin de reconnaissance.