Le 30 Octobre en Haute-Saône était retrouvé le corps d’Alexia Daval. Depuis la découverte du corps calciné de la jeune femme, son mari Jonathann Daval apparaissait dévasté dans les médias. Ce mardi 30 Janvier l’homme, un informaticien âgé de 34 ans, a pourtant avoué avoir tué sa femme ; c’est un vrai retournement de situation pour la famille de la défunte au côté de laquelle Jonathann avait défilé lors d’une marche blanche.

Un homme dévasté...

Il y a trois mois exactement, le 30 Octobre 2017, la joggeuse de 29 ans était retrouvée décédée dans un bois près de Gray. Jonathann Daval, son époux, s’était confié aux médias déclarant qu’elle était son « oxygène ». Dans la commune où vivait le couple, une immense marche blanche s’était déroulée rassemblant presque 10 000 personnes. Lors de cette marche, le mari d’Alexia se tenait aux côtés de sa famille, une rose à la main. Les médias dévoilaient alors des photos d’un homme ravagé par le chagrin, un homme plongé dans une terrible souffrance.

...qui finit par avouer

Cependant, trois mois plus tard, Jonathann avoue être le meurtrier de sa femme. Ses avocats Randall Schewerdorffer et Ornella Spatafora déclarent qu’« il a dit que c’était un accident, qu’il ne voulait pas et qu’il regrette ».

Le procès prend ainsi un tout autre tournant et le jeune informaticien a été mis en examen pour « meurtre sur conjoint ». Toujours selon les avocats de Monsieur Daval, ce dernier « était au bout » et « a pensé au suicide ». Leur couple était apparemment compliqué et leur relation très tendue. C’est une dispute de trop qui aurait conduit à cet événement dramatique.

Blâmer la victime?

Jonathann Daval aurait étranglé sa femme mais l’aurait involontairement tuée. Jonathann ne doit pas être considéré comme un assassin ou meurtrier pour ses conseils puisque cet acte n’a pas « été dans une logique criminelle ». Lors de la conférence de presse, ses avocats ont tenté de mettre en avant le remords de leur client et de l’humaniser.

Cette défense a provoqué de vives réactions notamment chez des militantes féministes qui dénoncent ici un exemple de victim-blaming. Ce terme signifie blâmer une victime et est utilisé pour indiquer que la victime est la véritable responsable de la situation subie. En effet, les avocats décrivaient Alexia comme une femme à la « personnalité écrasante ».

Un tel changement d'attitude rappelle chez beaucoup la mort de la petite Fiona dont la mère avait menti pendant des mois en parlant d'enlèvement.