La fondation Abbé Pierre fondée en 1992 par le père Henri Grouès de son vrai nom a dévoilé ce matin son rapport annuel portant sur la situation des sans-abris et des mal-logés. C'est le vingt-troisième rapport de ce type que la fondation publie afin d'alerter l'opinion générale ainsi que les pouvoirs publics à propos de la situation des mal-logés et des sans-abris en France. La fondation est catégorique : la situation est plus qu'alarmante et les pouvoirs publics doivent réagir rapidement afin d'améliorer leurs conditions de vie. La promesse d'Emmanuel Macron de ne plus avoir de sans-domicile fixes dans les rues avant fin 2017 n'a pas été respectée.

Abbé Pierre : un rapport sous forme d'alerte

Plus de 9,5 millions de personnes vivent dans des logements trop petits, soit 11,5 % de plus qu’en 2006. Voici un des constats que fait la fondation Abbé Pierre dans son rapport annuel. Pourtant, tout laisse à penser le contraire puisque les Français habitent des logements de plus en plus grands avec en moyenne 40,3 m2 par habitant. Pourtant, il existe encore des familles qui habitent des logements trop exigus dû à un manque de moyens pour acquérir un logement décent. Dans son étude, la fondation prend aussi en compte la situation des étudiants qui sont en colocation, plus par obligation que par choix, le prix de l'immobilier pouvant être exorbitant dans certaines villes.

Un sur-peuplement facteur de nombreux maux

"De nombreuses études scientifiques montrent les effets délétères multiples du surpeuplement et de la privation d’intimité" explique le directeur de cette étude faite par la fondation. En effet, un manque d'intimité, l'impossibilité de s'isoler pour décompresser ou faire ses devoirs, l'incapacité de faire des réserves de nourritures sont autant de contraintes générées par le manque d'espace dans un logement.

Les solutions de la Fondation pour lutter contre le sur-peuplement

En plus de tirer la sonnette d'alarme, la fondation Abbé Pierre apporte quelques pistes de réflexions pour pallier ce problème de sur-peuplement. Une des solutions est de construire de nouveaux logements relativement petit, mais avec un loyer accessible pour répondre à la demande de personnes vivants seules par exemple.

Une autre solution serait de construire des habitats qui peuvent évoluer en fonction des besoins de la famille avec des cloisons mobiles par exemple. La balle est désormais entre les mains des politiques.