La polémique est partie de la diffusion d’une photo sur le site anglais de la marque H&M dévoilant un enfant de type africain portant un sweat avec cette inscription : "le singe le plus cool de la jungle".
Le géant suédois de l’habillement constate que ses ventes en boutique n’ont plus le vent en poupe. Ses ventes en ligne, elles, sont stables. Avec l’arrivée de Primark et ses prix imbattables, H&M doit se réinventer et continuer de tenir la dragée haute à son grand rival, l’Espagnol Zara. Ils se sont promis de suivre plus rapidement les évolutions des tendances de la Mode. Mais le font-ils ?
Il n’y a pas que de bonnes publicités
La mannequin et blogueuse de mode du Royaume-Uni, Stéphanie Yeboah a partagé une capture d’écran de la collection.
« Quelle idée a eu H&M de faire mettre à ce petit garçon noir un pull sur lequel on peut lire 'le singe le plus cool de la jungle ?' » écrit-elle sur twitter. Plus de 21 000 personnes la soutiennent et la commentent.
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Whose idea was it at @hm to have this little sweet black boy wear a jumper that says ‘coolest monkey in the jungle’?
— Stephanie Yeboah (@NerdAboutTown) 7 janvier 2018
I mean. What. pic.twitter.com/6AJfMdQS4L
Un enfant à la peau couleur d'ébène porte un sweat avec cette inscription : « Coolest monkey in the jungle » — le singe le plus cool de la jungle, en français. L’enseigne indélicate redoute l’appel au boycott de ses produits lancé par d’autres consommateurs. La chaîne de magasins Hennes et Mauritz a présenté ses excuses.
Ne demeure sur son site de vente en ligne qu’une photo du modèle de sweat shirt.
Mais le Conseil représentatif des associations noires de France ne pardonne pas le magasin présent dans 66 pays. La structure envisage de porter plainte.
La marque de prêt-à-porter déjà reprise en mars 2016
La ministre chargée des Droits des femmes Laurence Rossignol accusait H&M de promouvoir la « mode islamiste » en créant une capsule mode réservée aux femmes voilées.
La philosophe et féministe Élisabeth Badinter adhérait à son émotion et appelait au boycott des marques concernées. Une pétition en ligne fustige l’enseigne.
La marque cosmopolite s’en sortira par une pirouette sur les réseaux sociaux. Elle déclarera que son but est de permettre à tous de s’habiller selon ses envies et son caractère, pas de privilégier un mode de vie plus qu’un autre.
L’enfermement dans un espace de travail clos, même en open space ne semble pas porter ses fruits au sein de la multinationale. Davantage de tact et de psychologie seront nécessaires pour contourner les sujets générateurs d’indignation pour le consommateur.
Si l’on choisit de communiquer, encore faut-il communiquer sans provoquer l’indignation générale.