Jeudi 11 janvier 2018, Christian Ganczarski, un détenu radicalisé a agressé trois surveillants à la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. Une ultime attaque de la part d'un détenu contre les agents de surveillance des maisons d'arrêt. Une situation inadmissible revendiquée par les gardiens de prison de France révoltés par le manque de moyens et de sécurité dans l'exercice de leurs fonctions. Depuis 6 heures ce matin, des "blocages" s'organisent dans plusieurs prisons de France afin d'alerter les autorités compétentes sur la situation.
Quelles sont ses motivations ?
Le détenu djihadiste était libérable le 24 janvier prochain, mais les Etats-Unis ont récemment formulé une demande d'extradition pour ce détenu. En effet, ils souhaitent l'interroger sur ses liens étroits avec Al-Qaïda et les attentats du 11 septembre 2001. Christian Ganczarski aurait commis cette agression dans le but de rester emprisonné en France et échapper ainsi à la justice américaine.
L'homme d'origine polonaise, mais naturalisé allemand, serait mêlé à l'attentat-suicide à la synagogue de Djerba en 2002. Des écoutes téléphoniques ont démontré que Christian Ganczarski a donné sa bénédiction au kamikaze par téléphone, quelques heures avant l'explosion qui a fait 21 morts. Il sera jugé pour "complicité" intellectuelle de l'attentat et "association de malfaiteur terroriste" et condamné à 18 ans de prison en 2009.