Le 25 janvier 2018 a eut lieu plusieurs scènes ses plus ahurissantes depuis l'histoire de la grande distribution en France. Pire qu'un jour de Black Friday ou de soldes, les clients se sont rués dans les rayons du géant Intermarché pour y acheter des pots de Nutella annoncés à -70%. Bousculades, cris, bagarres, les clients sont devenus fous et prêts à en découdre pour payer un pot de pâte à tartiner de 950g à 1,41 euro au lieu de 4,70 euros habituellement.
Une super-promotion qui a créé un tel débordement dans les hypermarchés, que les cohues qu'elle a engendré ont fait le tour de la presse française... et du monde !
Des promotions qui font polémique
Dans plusieurs magasins Intermarché, l'engouement les pots de Nutella à 1,41 euro était tel que la police a dû intervenir pour séparer les clients. Mais l'enseigne de ne s'est pas arrêtée là, puisqu'à peine cinq jours après le NutellaGate, elle réitère l'opération "super-promotion de -70 %" en vendant des paquets de couches Pampers Baby-Dry à 7,18 euros au lieu de 23,95 euros d'ordinaire. Encore une fois, des centaines de personnes se sont précipitées à l'intérieur des magasins dès l'ouverture, comme à Metz où pas moins de 250 clients faisaient le pied de grue devant la devanture.
D'ailleurs, la gérante du magasin n'a pas réussi à maîtriser la situation : "C'était l'horreur ! Des femmes se sont battues et nous avons été contraints d'appeler la polie. Le personnel était à bout de nerfs." confie-t-elle au journal local. Malgré les émeutes engendrées par cette promotion hors-norme, le magasin a tout de même maintenu son offre jusqu'au 31 janvier avec les forces de l'ordre déployées sur place dès l'ouverture pour éviter les débordements. Ce comportement inattendu et excessif des consommateurs qui a été relaté et décrié dans tous les médias a suscité une vague d'indignation sur les réseaux sociaux.
La fin des "promotions à -70%"
Le patron de l'enseigne n'avait pas prévu que de telles échauffourées auraient perturbées à ce point bon fonctionnent de plusieurs de ses magasins : "Nous n'avions pas imaginé une telle effervescence. Les excès qui ont eu lieu sont révélateurs d'une réelle attente de la part des consommateurs. Nous ne pouvons être tenus pour responsables de ce qui est un symptôme. En revanche, nous sommes dans l'obligation d'arrêter les promotions à -70%." a-t-il déclaré au JDD d'Europe 1.
Par la même occasion, Thierry Cotillard en a profité pour présenter ses excuses au personnel d'Intermarché et à ses clients pour la gène occasionnée.
Cependant, le patron qui a réussi son coup marketing, ne compte pas arrêter de telles opérations. Toujours dans le JDD il confie : "Nous continuerons à proposer aux clients d'Internmarché de bonnes affaires pour les produits de grande consommation non agricoles ou fortement transformés." En effet, après avoir révélé que l'opération Nutella avait été réalisée en partenariat avec le groupe Ferrero, Thierry Cotilllard révèle continuer à "recevoir des propositions de campagnes de réductions de prix entre 30% et 50%"
Intermarché numéro un ?
En faisant parler de ses magasins, même s'il a frôlé le 'bad buzz', le patron de groupe de distribution ne cache pas ses ambitions : devenir leader sur le marché français ! Même si le ministre de l'économie Bruno Le Maire a demandé à Thierry Cotillard de ne plus appliquer de tels rabais afin d'éviter des incidents, le patron promet aux consommateurs encore de belles promotions à venir comme de grosses opérations commerciales pour les produits non-alimentaires. Ce buzz, qui a certainement bénéficié à l'enseigne Intermarché, en dit long sur le pouvoir d'achat et des français...