En Inde, la pratique du versement d'une dot de mariage reste courante. Pourtant, cette vielle tradition a été interdite par le gouvernement en 1961. Néanmoins avoir une fille reste toujours un handicap dans le pays, notamment pour les familles pauvres qui sont contraintes d'épargner pour pouvoir la marier. C'est le non versement d'une dot qui a conduit un homme à faire opérer sa femme, à son insu, dans le but de lui enlever un rein pour le vendre.

Rita Hadlar, victime d'un acte barbare

Rita Hadlar, c'est le nom de celle à qui est arrivée cette horrible histoire.

L'indienne de 28 ans était mariée depuis 12 ans avec son mari. Et depuis le début de leur union, ce dernier ne cessait de rappeler à son épouse qu'aucune dot n'avait été payée par sa famille. Il y a deux ans, la jeune femme a commencé à se plaindre de douleurs profondes à l'abdomen. La mère du mari, ainsi que son frère, décident donc de l'emmener à l'hôpital de Calcutta. Juste avant d'y parvenir, la famille a été logée chez des proches. Une boisson a alors été donnée à Rita. Elle raconte l'avoir bue et s'être ensuite sentie somnolente. Le jour suivant, après avoir vu un médecin, elle s'est faite opérée. Mais voilà que plusieurs mois après, Rita ne se sent pas bien. Elle prend donc la décision de consulter de nouveau un médecin.

Une échographie est alors faite. Et là, stupeur ! Il lui manque tout bonnement un rein ! Depuis plusieurs mois déjà, la femme ne vivait plus qu'avec un seul rein sans le savoir. Quant à sa douleur, celle-ci venait du rein restant, le gauche, sans doute infecté durant l'opération du droit.

Le rein vendu à un riche homme d'affaire

La famille de la victime a été entendue par la police. Le mari et le frère ont alors essayé d'inventer un mensonge. Ils ont ainsi affirmé que la femme avait donné son accord. Un accord qui aurait été scellé via une signature de Rita en bas d'un document spécifique. Mais la femme prétend qu'elle était droguée et l'avait fait inconsciemment.

Les deux hommes ont finalement avoué avoir vendu le rein à un riche homme d'affaire. L'enquête continue. En effet, les policiers doivent remonter jusqu'à la clinique où a eu lieu cette opération. Il reste peu concevable qu'une femme puisse se voir enlever un rein sans qu'à un seul moment, les professionnels de santé ne lui parlent ou ne l'avertissent de l'opération. Une affaire qui rappelle par ailleurs à quel point la condition de la femme est difficile en Inde.