La connexion internet très haut débit est encore majoritairement réservée aux citadins, pour l’instant. C’est une promesse qui revient souvent, les campagnes françaises devraient bientôt pouvoir accéder à la fibre optique, cependant son déploiement s’avère bien plus long que prévu. Alors que les foyers situés en zones rurales représentent en tout près de 10% des prises raccordables du pays, il reste encore beaucoup de travail pour les opérateurs, qui peinent à accélérer le déploiement de la fibre optique sur ces secteurs, malgré un engagement sans cesse renouvelé.

La France à la traîne dans le déploiement de la fibre

Alors que la promesse de la fibre optique sur l’ensemble du territoire français a été décidé il y a quelques années déjà, en 2013 avec l’adoption du Plan Très Haut Débit, la France reste à la traîne dans ses raccordements. Ainsi, la France s’est retrouvé à la 52ème place mondiale en 2016 du classement des débits internet moyen, un score assez peu enviable, alors que la France fait partie des pays les plus développés au monde.

Un retard qui devrait être comblé pour 2023

À l’occasion des États Généraux des Réseaux d’Initiative Publique, se déroulant à Deauville jeudi de la semaine dernière, Pierre-Michel Attali, le directeur des territoires numériques de l’Idate a expliqué que « ce retard devrait être relativisé ».

Attali a alors réaffirmé le souhait du Président de la République Emmanuel Macron de couvrir la bagatelle de 80% du territoire en fibre optique d’ici 5 ans, soit pour 2023 au maximum.

Le prix de la Fibre en hausse

Ce qui freine cette course au déploiement de la fibre optique, c’est bien le cout croissant de cette fibre, qui a augmenté de 20% en seulement un an.

De plus, les délais de commande en fibre optique ne font que s’allonger, et nécessitent aujourd’hui de 9 à 12 mois de délai.

Les zones rurales, comptant un nombre d’habitant bien inférieur au km² que les villes, souffrent d’un réseau câblé daté et surtout très peu développé, surtout quand on le compare à nos voisins européens, bien en avance par rapport à nous.

Les opérateurs trainent la patte

Cerise sur le gâteau, bien que le Plan Très Haut Débit ait été voté il y a 5 ans déjà, les opérateurs tardent à déployer leur réseaux sur l'ensemble du territoire national. Orange et SFR, notamment, sont pointés du doigt pour ne pas avoir tenu leurs engagements vis à vis de ce projet dont le souhait n’a fait qu’être renouvelé au fil des ans.

Les deux opérateurs mobiles se seraient par ailleurs engagés auprès de l’État français à couvrir l’ensemble des villes moyennes d’ici à 2020 au maximum, au risque de devoir s'acquitter d'amendes très salées.