La rumeur s'avérait fausse : l'évacuation à la fac de Tolbiac ce vendredi 20 avril n'a finalement fait aucun blessé grave à la tête. L'étudiante interviewée à visage découvert par le site le Média a été contactée par le quotidien Libération afin d'obtenir plus de détails. La jeune femme a avoué qu'elle s'était placée en porte-parole des divers témoignages des étudiants qui ne voulaient pas prendre la parole devant la presse. "Je ne suis pas un témoin visuel", a-t-elle avouée à nos confrères de Libération. Pourtant, lors de son discours filmé, l'étudiante était bien plus affirmative : "La première chose qu'on a vue (...) c'est un gars devant les grilles, la tête complètement explosée, une flaque de sang énorme".

Aujourd'hui, sa version diffère.

Tout au long des jours qui ont suivi l'évacuation de Tolbiac, des démentis ont fait surface sur les réseaux. Les hôpitaux de Paris, en charge de 35 établissements en Ile-de-France, ont également formellement démenti la rumeur en cours, et ont certifié ne pas avoir pris en charge un patient largement blessé à la suite du mouvement de la fac de Tolbiac.

Mao Peninou, maire adjoint chargé de la propreté de la ville, a assuré qu'après enquête approfondie, les services de nettoyages n'ont pas trouvé de tâches de sang ou d'autres éléments suspects au sein de la fac ou devant l'extérieur de l'enceinte.

Dans cette même continuité, la préfecture de police a affirmé ne pas avoir "pris en charge de blessé à la sortie de l'évacuation" lors d'un communiqué.

La manifestation continue

Des tags, des dégradations de l'établissement, des vols de matériels... La fac de Tolbiac subit largement les conséquences de cette manifestation. Frédérique Vidal, la ministre de l'enseignement supérieur, a estimé après enquête que les frais de "réparations" sont évalués à 200 000 voire 300 000 euros.

Les étudiants assurent ne pas être les responsables de cette dégradation, mis à part quelques tags dont ils assument la responsabilité, mais font porter le chapeau à la police lors de leur intervention évoquant "une porte taillée à l'aide d'une scie". Le Monde a contacté la préfecture de police qui leur a assuré que "les forces de l’ordre ont accédé aux lieux sans effraction, avec le concours de membres du personnel de l’université". Le service communication de Paris-I reste très perplexe quant à une réouverture prochaine de l'établissement et prévoit déjà de délocaliser les examens, prévus du 2 au 26 mai 2018.