La mort Naomi Musenga qui a eu lieu il y a plus de quatre mois de cela entraîne aujourd’hui l’accusation à tort de trois opératrices du SAMU. La majorité de ces accusations sont lancées à travers les réseaux sociaux. Pour les personnes qui suivent de près l’évolution de cette histoire, la jeune femme qui a répondu à l’appel de Naomi fait partie des personnes responsables de son décès.
L’opératrice du SAMU s’exprime et décline la responsabilité du décès de Naomi
Cette histoire a commencé le 29 décembre 2017. Ce vendredi-là, une jeune femme répondant au nom de Naomi Musenga appelle le SAMU de Strasbourg pour un appel de détresse.
Lors de son appel, la jeune femme se plaignait de ressentir des douleurs insupportables au niveau du ventre. À ce moment-là, l’appelant n’a pas réussi à obtenir une vraie réponse d’aide de la part de l’opératrice qui l’a reçu. À cause de cette négligence, Naomi, la jeune fille de 22 ans est morte à l’hôpital seulement quelques heures plus tard.
À cause de ce drame, l’opératrice du SAMU fait l’objet d’une enquête préliminaire pour « non-assistance à personne en péril ».
Si depuis le début de toute cette histoire, cette opératrice a décidé de se taire, aujourd’hui, elle décide enfin de sortir de son silence. Pour se faire entendre et pour raconter sa version des choses, elle a choisi de témoigner sur M6, dans l’émission 66Minutes.
Une négligence… mortelle
Pour essayer de démêler cette histoire qui a vraiment fait beaucoup de bruit, le mois dernier, le média Heb'di a pu dévoiler un enregistrement de l’échange téléphonique entre Naomi Musenga et l’opératrice du SAMU de Strasbourg. Suscitant l’indignation, il était prouvé grâce à cet enregistrement que lorsque Naomi a appelé pour demander de l’aide à cause de son mal de vendre, la personne qui a répondu au téléphone se moquait d’elle.
Interrogée par les journalistes de 66 Minutes sur sa réaction, l’opératrice a reconnu ce qu’elle a fait en parlant de « propos malvenus », mais elle a malgré tout insisté sur le fait qu’elle n’est pas responsable de ce qui était ensuite arrivé à l’appelant. Pour la jeune femme, tout cela est arrivé à cause d’un système défaillant dont elle n’est pas responsable.
Pour argumenter ces propos, la jeune femme explique qu’au SAMU, tout le monde travaille sous pression pendant douze heures sans interruption. Non seulement les conditions de travail sont pénibles, mais plus encore, il y a plus d’appels que de personnes pour y répondre. Compte tenu de cela, pour elle, il est tout simplement impossible de s’en sortir.
De son côté, l’avocat de l’opératrice explique qu’avec 2000 appels en moyenne par jour, il est impossible pour une opératrice de penser immédiatement qu’un mal de ventre peut être un vrai cas d’urgence.