Un nouveau constructeur allemand dans la tourmente. Après Volkswagen et le scandale des moteurs diesel truqués en septembre 2015, c'est au tour de Daimler de rendre des comptes au gouvernement allemand sur la fiabilité d'un logiciel implanté dans ses moteurs diesel.
Des niveaux d'émissions de gaz faussées
La maison mère de Mercedes Benz serait donc soupçonnée d'avoir faussé le niveau de pollution de ses moteurs diesel avec des logiciels capables de fausser les résultats des gaz d'échappement de la voiture. D'ailleurs, l'agence fédérale de l'Automobile KBA a rappelé 5000 Mercedes Vito comportant les moteurs diesel incriminés.
Tout comme Volkswagen, les logiciels fausseraient principalement les émissions d'oxyde d'azote, favorisant ainsi le développement des maladies cardio-respiratoires. Il est donc évident pour le gouvernement allemand de mettre un terme à la circulation de ces voitures polluantes si les accusations pesant sur Daimler s'avèrent justes. Comme quoi, on ne plaisante pas avec l'écologie et la santé.
Le PDG de Daimler, s'est vu convoqué pour un entretien, afin de se justifier sur la question par le ministre des Transports allemand. Celui-ci compte bien déterminer en deux semaines combien de voitures au total sont concernés par cette affaire. Même si Daimler plaide son innocence auprès des autorités, ce seraient 600 000 voitures, tous modèles confondus et produites par Daimler que la marque serait obligée de rappeler.
Des conséquences pour Renault
Le second scandale sur des moteurs trafiqués aura des conséquences sur le constructeur français. En effet, Renault entretient depuis plusieurs décennies un partenariat avec le constructeur allemand. C'est notamment lui qui fabrique ses moteurs : sa responsabilité sera t'elle donc engagée? Par ailleurs il faut noter que des voitures de modèle Renault ont, avec d'autres marques de véhicules, été signalées par une commission d'experts comme rejetant de trop grosses émissions de gaz.
Contrairement à Volkswagen, qui a avoué la présence de logiciels dans ses moteurs diesel, Daimler le conteste clairement. La marque est même prête à se défendre contre l'agence fédérale de l'automobile KBA devant la justice. Docile, sa coopération avec les autorités s'étend à la disponibilité d'une mise à jour du logiciel soupçonné. Coupable ou innocent? Rien n'est encore joué pour Daimler. Nous le saurons d'ici à la mi-juin quand l'enquête technique approfondie sera terminée.