Plus de 100 000 personnes ont participé aux cortèges de la marche pour le climat qui s’est déroulée à travers la France ce samedi 8 septembre 2018. À Paris, les ONG organisatrices évoquaient le chiffre de 50 000 manifestants, tandis que de son côté, la police estimait leur nombre à 18 500 participants. Leur volonté était de faire reconnaître les enjeux liés au changement climatique comme une priorité politique.

La mobilisation actuelle trouve son origine dans un appel lancé sur Facebook par Maxime Lelong, un entrepreneur de 27 ans, par ailleurs formé au journalisme.

Son message a rapidement fait boule de neige sur les réseaux sociaux. Bien qu’il ait ensuite été contacté par de nombreuses associations militantes lui proposant d’assurer l’organisation de la journée d’action, lui-même affirme refuser toute affiliation partisane.

Journée mondiale de mobilisation en faveur du climat

Maxime Lelong explique avoir lancé son appel suite au visionnage de l’interview de Nicolas Hulot sur France Inter. Ce dernier, alors ministre de la transition écologique, y annonçait son intention de quitter son poste. Il y évoquait son impuissance, ainsi qu’un manque de soutien de la part d’une société civile trop peu consciente selon lui des enjeux soulevés par le changement climatique.

Initialement prévue pour le 2 septembre, cette journée de mobilisation s’est finalement tenue le 8 septembre. Ceci lui a permis de s’inscrire dans le cadre d’une journée d’action plus globale, dénommée #Riseforclimate à l’international. L’événement a mobilisé les citoyens de 80 pays autour de revendications liées à la justice climatique et aux questions écologiques.

Appel de 700 scientifiques en faveur de la transition énergétique

Ces mobilisations s’inscrivent dans le contexte d’une tribune signée par 700 scientifiques français, publiée dans le journal Libération. Son but rejoint celui des manifestants : interpeller les milieux politiques sur la nécessité d’actions concrètes visant la mise en place d’une société fonctionnant sans énergie fossile.

Au vu des derniers chiffres concernant les émissions de gaz à effet de serre, les signataires estiment que, s’il est désormais urgent d’agir, la plupart des solutions technologiques pouvant accompagner cette transition existent d’ores et déjà.

La société post-carbone qu’ils appellent de leurs vœux reposerait sur une moindre consommation d’énergie, une isolation du bâti plus efficace, l’utilisation de solutions énergétiques non-fossiles ainsi que le recours à des moteurs autres que thermiques. Cette modification des comportements, des modes de production et de déplacement, impliquerait une transformation en profondeur de la société actuelle et des modes de vie qui lui sont associés.