L’information a été rendue publique par le président de cette institution étatique, Job Ndugai il y a quelques jours. Cette mesure s’applique aussi aux visiteurs quidam. Le président Job se base sur les résultats de l’enquête médicale du ministère de la santé tanzanienne, de l’égalité des sexes et des personnes, qui a révélé de graves dangers liés à l’usage des faux ongles et des faux cils.

« En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par la constitution de ce pays et la présente loi, il est strictement interdit à toutes les parlementaires de gent féminine d’entrer dans l’enceinte de l’hémicycle du parlement avec de faux ongles et cils ».

Toute femme qui arbore donc ces objets, n’est plus la bienvenue au parlement, qu’elle soit députée ou simple visiteuse.

Des problèmes de santé

Madame la ministre adjointe de la santé Fautine Nduguile a donné plus d’amples précisions sur cette affaire. « Plus de 700 Femmes se rendent dans les hôpitaux du pays en raison des multiples problèmes causés par le port des faux ongles et usage des produits pour éclaircir la peau ». Cette mesure parlementaire suscite des interrogations au niveau des mécanismes de surveillance à dessein de faire respecter la décision du président Job Ndugai.

Pour l’heure, aucune réaction n’a encore été entendue de la part des femmes tanzaniennes. Mais les plateformes numériques de ce pays sont saturées par les opinions de la population.

Pour certains, ce ne sont pas les femmes qui portent ces objets artificiels qui sont exposées, mais plutôt celles ou ceux qui réalisent ce travail.

D'autres artifices interdits

C’est le cas de Brian Sébastien qui explique que « la caractérisation fine de ces poussières, notamment chimique et granulométrique, est méconnue. Les pathologies les plus souvent diagnostiquées chez ces travailleurs, esthéticiennes ou prothésistes sont affections cutanées, incluant principalement des dermatites allergiques de contact, affections des voies respiratoires, incluant principalement des asthmes, céphalées, troubles musculaires et squelettiques ».

Ces troubles sont liés à des postures assises, mouvements répétitifs de la main, du poignet ou de l’avant-bras. Pour lui, le président du parlement n’a aucune raison d’interdire aux députés femmes de pénétrer au sein de l’hémicycle.

Il n'y'a pas que ces artifices qui ont été interdits. les robes courtes et les pantalons jeans sont aussi proscrits à tous les députés homme comme femme.