Parents surprotecteurs, hyper protecteurs ou parents “hélicoptères”, ils ne peuvent s’empêcher de contrôler le moindre fait et geste de leurs enfants. Cette tendance qui tourne parfois à l’obsession est elle-même héritée de l’éducation qu’ils ont reçue. De nature anxieuse, ils transmettent sans le vouloir leurs peurs et leurs angoisses à leurs enfants [VIDEO]. Une fois adulte, ces derniers se trouvent désorientés par les aléas de la vie et développent une faible estime d’eux-même. Si vous lisez cet article, c’est que vous pensez en être un ou alors vous vous sentez victime de ces parents intrusifs et oppressants.
Alors comment se comportent-ils?
Chez les parents surprotecteurs, l’erreur est fatale
Pas de place à l’erreur pour ces parents. Ils la voient davantage comme un danger qu’un moyen d’apprentissage. Les parents surprotecteurs ont grandi avec l’idée fallacieuse que l’échec est à éviter, qu’il serait presque fatal. D’où la mauvaise habitude de faire à peu près tout à la place de leurs enfants. Leur éviter la moindre frustration, voilà leur devise. Nombreux sont ces parents qui accourent aux moindres besoins de leurs enfants ou qui s’expriment et décident à leur place. Pourtant, cette méthode est lourde de conséquences puisqu’elle entrave le développement de l’enfant. C’est à l’âge adulte qu’il rencontrera le plus de difficultés, notamment en société ou quand il devra prendre des décisions.
Parler en public, aller vers les autres, chercher un emploi, ces actions seront pour lui de véritables épreuves.
Par exemple, avant un entretien, l’enfant devenu adulte, concentrera toutes ses pensées sur l'échec qui pourrait éventuellement advenir, sa peur de ne pas être pris plutôt que de penser à ce qu’il pourra réellement apporter à l’entreprise et à ses compétences que bien souvent il juge insuffisantes.
L’enfant anxieux, aura développé une image négative de lui-même qui l’empêche de dépasser ses peurs. Comment, en effet, pourrait-on prouver ce dont on est capables quand on ne le sait pas nous-même ?
Stéphane Clerget, pédopsychiatre, explique que “la protection d’un enfant devient abusive quand elle entrave son développement”, selon Canal Vie.
Alors oui, protéger son enfant est primordial, mais le surprotéger, c’est le rendre malheureux dans une société qui attend toujours plus de nous. En freinant son besoin d’expérimenter et d’explorer son environnement, son processus d’apprentissage ne se déroule pas comme prévu et l’enfant développe ainsi une faible estime de lui-même car il se sent incapable de prendre son envol et d’être autonome.
L’enfant de parents surprotecteurs est plus vulnérable
Il est en effet très difficile pour ces enfants de sortir de leur zone de confort une fois adulte. Souvent, ils resteront dans une position de dépendance vis-à-vis de leur parents ou d’autres personnes, convaincus qu’ils sont incapables de faire les choses eux-même.
C’est ainsi que prendre des risques est pour eux impensable. Paradoxalement, ils ont appris dès leur plus jeune à se maintenir dans cette zone de confort. N’ayant pas pu vivre des expériences comme par exemple sortir avec les adolescents de leur âge, ils ont développé une timidité maladive qui les handicape dans leurs relations sociales et dans leur vie quotidienne. Ils éprouvent des difficultés à aller vers les autres, par peur ou faible d’estime d’eux-même.
Aussi, ils se sentent impuissants face aux adversités de la vie qu’ils prennent pour des fatalités. Leur négativité les empêche de tolérer l’échec et les frustrations. Les enfants de parents surprotecteurs sont donc plus enclins à tomber en dépression ou sous l’emprise de personnes toxiques quand ils deviennent adulte.
Quelle solution pour les parents surprotecteurs?
Prendre des risques est essentiel au développement psychologique de l’enfant. D’ailleurs, toute réussite est le produit de nombreux échecs. L’expérience lui permettra de ressentir et de découvrir ses émotions. D’identifier ce qui est source de plaisir et ce qui est source de danger. Cette étape est cruciale pour qu’il puisse avancer et développer son estime de soi. Si vous êtes un parent surprotecteur, gardez en mémoire que l’erreur est l’un des meilleurs moyens d’apprendre et de gagner en maturité. Essayez de maîtriser vos angoisses et responsabilisez votre enfant afin qu’il soit plus épanoui et plus confiant.