Depuis déjà deux décennies, les écrans rythment nos vies. Télévision, smartphones, tablettes et PC, en quelques années, ils ont pris une ampleur considérable dans nos habitudes de consommateurs, allant même jusqu’à faire l’objet d’études sociologiques et scientifiques. Entrés dans l’ère numérique, nous avons vu et allons voir progressivement notre mode de fonctionnement changer. Durant le confinement, les écrans, notamment avec l’utilisation massive d’internet, sont presque devenus une arme de survie dans un monde totalement à l’arrêt et replié sur lui-même.
Mais est-ce pour autant une aubaine?
Les écrans pendant le confinement: une porte de sortie
Depuis quelques semaines, nos journées sont plates et ennuyeuses dans nos appartements exiguës. Le confinement bouleverse notre vie sociale. Certains d’entre nous, vivant seuls, se retrouvent isolés. Alors, il devient très facile de se distraire sur nos écrans. En ces temps difficiles, ces petits gadgets présentent de multiples avantages.
Grâce au développement d’internet, se documenter n’a jamais été aussi simple et ludique. De la vulgarisation sur YouTube, aux documentaires toujours plus nombreux, la science, l’histoire et la politique n’ont plus de secrets pour vous. On peut y passer des heures.
D'ailleurs, on observe depuis le début de cette crise un pic dans l’utilisation d’internet.
Entre ceux qui se divertissent et ceux qui travaillent ou étudient en ligne, le réseau est désormais saturé.
Mais les écrans, ce sont avant tout une porte de sortie sur le monde extérieur. Leur utilisation est devenue indispensable, surtout pour communiquer avec nos proches ou se tenir informés de la situation pandémique en cours.
Un luxe que nos aïeux n’avaient pas quand les pandémies précédentes étaient survenues.
Ainsi, un bon nombre de nos activités passent aujourd’hui inévitablement par l’utilisation de ces écrans qui s’ajoutant à l’enfermement, ont des effets psychologiques pourtant néfastes sur notre cerveau et notre santé mentale.
Les effets des écrans sur notre santé mentale
Comme toute chose, tomber dans l'excès n’est jamais bon. Nous l’avons vu, les écrans sont addictifs. Leur utilisation libère de la dopamine dans le cerveau, hormone du bonheur qui provoque l’addiction. Vanessa Lalo, psychologue clinicienne déclare dans la presse: “chacun doit trouver son équilibre entre besoin d’informations et déconnexion afin de vivre cette situation le plus sereinement possible.”.
Mais l’isolement et l’enfermement nous poussent parfois à nous diriger vers des plaisirs à court terme. Cet usage encore plus intense des écrans nous enlise dans l’inaction et la passivité. Nous devenons alors de véritables consommateurs d’informations et plus particulièrement d’informations anxiogènes, durant cette crise si particulière.
Les chaînes d’actualité en continue ont en effet tendance à provoquer de l’anxiété et du stress chez les téléspectateurs.
S’ajoutant à l’attitude de consommateur passif face aux écrans, l’improductivité, étouffe notre bien-être et notre créativité. D’où ce sentiment d’insatisfaction et cette fatigue psychologique.
Le juste équilibre
L’équilibre est atteint quand on apprend à varier les activités et les plaisirs. Lecture, sport, cuisine ou jeux de société, il y a toujours d’autres façons d’occuper son temps libre. Penser à alterner des moments où l’utilisation des écrans est essentielle et des moments où l’on se détend autrement est essentiel à notre bien-être et à notre santé.
Le confinement pourrait être l’occasion de voir les choses en grand.
Y a-t-il des projets que vous avez toujours rêvé d’accomplir mais que vous n’avez jamais eu le temps ou le courage de planifier ? C’est le moment où jamais ! Le long terme, c’est notre mot d’ordre. Même si nous vivons une période incertaine et angoissante, la vie reprendra son cours tout comme nos rêves.