L’année 2023 a été sacrée « année internationale du millet » par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. Le but de cette campagne est d’encourager la production et la consommation du millet face au problème croissant du réchauffement climatique, d’une part, et dans le cadre de l’amélioration de la nutrition, d’autre part. Mais savez-vous seulement les vertus insoupçonnées de cette plante originaire du Sahel ?

La culture du mil ou du millet a été introduite dès l’aube de la civilisation agricole. Elle s’inscrit au cœur des traditions et des coutumes africaines.

Au fil des siècles, le millet est tombé relativement dans l’oubli et a dû s’incliner, comme le quinoa (une céréale également nourrissante), devant l’essor triomphal du blé, du riz et du maïs. Séduits par l’appât du gain, les paysans sont obnubilés par le blé et le riz et négligent le millet. Or, à en croire la FAO, le besoin de soutenir une agriculture intelligente au climat donne un regain d’intérêt à cette plante rustique.

Le millet prospère dans les climats chauds et secs

Défiant la sécheresse, le millet pousse avec bonheur dans les milieux arides et hostiles. Il donne de bonnes récoltes là où le rendement des autres céréales est décevant. L’évaporation est moins rapide que pour le blé et le riz.

L’adoption de cette plante alimentaire est donc une solution dans les régions confrontées au manque de précipitations. Les paysans d'Afrique subsaharienne et d'Asie sont les premiers à bénéficier de la relance à grande échelle de cette denrée traditionnelle. Leur subsistance ne sera plus affectée par la faible productivité de la riziculture pluviale.

Le millet a un cycle court

La brièveté de son cycle agricole plaide en faveur du millet. La croissance végétative du quinoa africain dure de 90 à 110 jours suivant la variété. Puisque ses grains arrivent plus vite à maturité, le mil est peu exigeant en soins culturaux. Moins de coût de revient et moins de risques climatiques pour le producteur.

Résistant aux conditions défavorables, le millet peut accroître l'adaptation et la résilience au changement climatique des systèmes alimentaires.

Promouvoir le millet pour réduire l’insécurité alimentaire et la pauvreté

D’un point de vue nutritionnel, le millet est plus riche en vitamines et en protéines que d'autres graines.

Le fer et le magnésium y sont présents en quantités honorables. Les fibres contenues dans la graine aident beaucoup dans la digestion. Promouvoir le millet est ainsi une voie royale pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des couches urbaines vulnérables et garantir un revenu équitable aux producteurs.