Le PSG a probablement la gueule de bois. Certes, il n'a pas perdu contre son rival de l'Olympique de Marseille mais le club n'a pas de quoi s'enorgueillir. Sans un nouveau coup de patte in extremis de son sauveur habituel, l'uruguayen Edinson Cavani, Paris aurait bel et bien perdu le Classico, une première depuis 2011. La faillite aura été collective mais surtout individuelle pour les hommes d'Unai Emery débordés par l'inattendue fougue marseillaise.
L'OM a su parfaitement jouer avec les nerfs des parisiens en comptant sur un public du Vélodrome retrouvé. Si Paris avait impressionné en Champions League, l'équipe s'est fait piéger en Ligue 1 et ses stars ne sont pas irréprochables. Si Kylian Mbappé s'est raté (on lui pardonnera à son âge), un autre joueur est lui aussi passé au travers de la rencontre, un carton rouge en prime. Enfant gâté et égoïste, le comportement de Neymar et le manque d'autorité du PSG à son égard laisse craindre le pire.
Neymar en roue libre
Expulsé en fin de match lors du Classico après des gestes de mauvaises humeurs, Neymar est sorti du terrain avec un large sourire affichant ostensiblement son cynisme décomplexé.
Irréprochable lors de ses premiers matchs, le brésilien est tombé dans la suffisance. Ratant énormément de ballons et dépassé physiquement par le calibre des défenseurs rugueux du championnat, le brésilien est sérieusement en perte de vitesse ces derniers jours. Pire, il est ingérable et son attitude est parfois odieuse à l'encontre de ses coéquipiers. Inutile de revenir sur l'épisode du penaltygate ou sur son altercation avec un jeune joueur du Celtic Glascow en Ligue des champions, l'auriverde semble ne rien apprendre de ses errances passées. Alors qu'il a quitté le Barça pour être enfin la star d'une équipe et prétendre pleinement au Ballon d'or, Neymar doit se ressaisir car il risque bien de passer à côté de son objectif.
Le PSG pas assez autoritaire
Comme souvent avec les enfants mal élevés, le problème vient des parents.
Dans ce rôle imaginons un couple Emery - Nasser. La direction du club se plie à tous les caprices de sa recrue phare et amène de l'inégalité de traitement au sein du vestiaire. Incapable de sanctionner (ne serait-ce qu'à titre d'avertissement) son attaquant, le club met son coach dans l'impasse à un moment où des rumeurs d'altercation apparaissent. Le tout puissant clan des brésiliens au club (emmené par Dani Alves) fait bloc auprès de son enfant prodigue. C'est là une urgence à régler pour la direction sous peine de connaître de nouvelles désillusions et de voir imploser son effectif pro. Certains feraient mieux de s'inspirer de l'irréprochable Edinson Cavani, véritable monstre de patience face à Neymar le provocateur.