Alors que tout semblait aller au mieux sur l'autoroute de la victoire pour le PSG en ce début de saison, voilà qu'un premier péage oblige le bus de la capitale à s'arrêter. Avec sept victoires en sept matchs, Paris réalise son meilleur début de saison. Les arrivées conjointes de Kylian Mbappé et de Neymar ont fait entrer le club dans une autre dimension. Sauf que, dimanche soir, les premières ombres au tableau sont apparues. Alors que le PSG menait face à Lyon au Parc des Princes, un penalty est sifflé en faveur des hommes d'Unai Emery. Edinson Cavani s'empare du ballon comme le veulent les plans de jeu d'Unai Emery mais Neymar s'y oppose.

S'ensuit une négociation tendue entre les deux joueurs, qui voit finalement l'Uruguayen l'emporter sur le Brésilien. C'est le début du "penaltygate". Probablement échaudé par l'événement, Cavani se rate et expédie le cuir sur la transversale.

Les choses ne s'arrêtent pas là et vont empirer après le coup de sifflet final. Une altercation aurait même éclaté entre les deux hommes dans les vestiaires. Le capitaine parisien, Thiago Silva, s'est vu contraint d'intervenir pour éviter que les protagonistes en viennent aux mains. La MCN sort fissurée de ce malheureux épisode et beaucoup réclament qu'Unai Emery prenne ses responsabilités. Mais comment trancher le débat sans faire de dommages collatéraux d'un côté ou de l'autre ?

PSG : Cavani, le loyal petit soldat

Peu habitué à ce genre de démonstration virulente, Edinson Cavani semble traverser une période délicate. Les arrivées de Dani Alves et de Neymar au club ont changé la donne pour lui comme pour les autres membres de l'effectif. Un véritable clan des Brésiliens (certains disent "une mafia") a vu le jour.

Les autres sud-américains vivraient mal la situation, l'attaquant uruguayen en tête. Les performances de Neymar en ce début de saison et le prix de son transfert font de lui un intouchable. Pourtant, il serait injuste que, sous ces prétextes, Edinson Cavani pâtisse de la situation. Depuis son arrivée au club, il a su faire preuve d'un patience monstrueuse, notamment lorsqu'il se trouvait relégué sur un côté pour laisser la pointe de l'attaque à Zlatan Ibrahimovic.

Souvent critiqué pour son manque de réalisme face au but, ses statistiques font cependant de lui l'un des titulaires indiscutables du PSG. De plus, Edinson Cavani n'est pas du genre égoïste. Le numéro 9 partage bien souvent la balle avec ses coéquipiers là où Neymar cherche à flamber.

Il est donc le bon petit soldat, celui qui jamais ne se plaint, celui qui respecte les consignes pour le bien commun de l'équipe. La réaction d'Unai Emery et les consignes des coups pieds arrêtés seront sans nul doute scrutées lors du prochain match du PSG. Edinson Cavani est un historique du club plongé dans une nouvelle équipe à laquelle il tente de s'habituer en silence... jusqu'à hier. Pas sûr que les caprices de Neymar plairont longtemps au public du Parc des Princes qui, espérons-le, saura rendre justice à l'un de ses plus fidèles serviteurs.