Le FC sochaux-Montbéliard est un club historique à la dérive. L'ancienne propriété du groupe PSA, rachetée par le Chinois Ledus en 2015, n'arrive pas à combler ses dettes. Agacée par les promesses faramineuses du président Li, la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) a directement menacé le FCSM de rétrogradation administrative en Nationale 3, lundi.

Sa masse salariale encadrée depuis le 11 décembre, le club au lion était également interdit de recrutement à titre onéreux, cet hiver.

Le président du FC Sochaux en ligne de mire

La sanction ne prendra toutefois effet que si le FC Sochaux ne parvient pas à monter un budget viable pour la saison 2018-2019.

En attendant, les avertissements de la DNCG en disent long sur la gestion opaque du patron de Ledus, lequel est également impliqué dans un étrange projet de rachat d'un club de D3 espagnole...

Après avoir dû gérer le départ volontaire de son directeur général (gracieusement rémunéré, à hauteur de 663 000 euros), le sulfureux dirigeant a été sommé par l'instance comptable d'injecter un million d'euros sur les comptes de "son" club avant le 31 janvier. Selon L'Est-Républicain, la somme a bien été virée, mais la DNCG aurait renchéri pour réclamer le double !

Les frontières du football sont ici largement dépassées. Pour preuve : l'action de la maison mère qui abrite Ledus, Tech Pro Technology, est en chute libre à la Bourse de Hong-Kong (0,007 euro).

Pour le FC Sochaux-Montbéliard, la providence viendra d'un nouvel effort financier de son actionnaire... Elle peut venir aussi du terrain.

Les joueurs doubiens ne sont pas dupes

Alors que l'entourage du club et les élus locaux commencent à faire entendre leur colère, les joueurs auraient tout à gagner à se donner à 100 % sur le terrain.

Eux qui semblent assez lucides sur la situation du club. "On sent bien que quelque chose est bancal", dixit le milieu offensif, Florian Martin, dans L'Équipe. Les joueurs ont leur rôle à jouer pour sauver un club à la ramasse, en allant chercher une place sur le podium de la Domino's ligue 2.

Récent vainqueur du SC Amiens (L1) en coupe de France (6-0), les Doubiens peuvent encore s'offrir du rêve, tout en espérant que leur dirigeant remplisse ses obligations auprès de la DNCG. Faute de quoi, le club aux 66 saisons dans l'élite retombera dans le gouffre du monde amateur. Si le spectre devient réalité, il provoquera une onde de choc.