Dès la cérémonie d'ouverture, les JO 2018 tiennent leur image forte. Celle d'une délégation coréenne, avec sportifs du sud et du nord mélangés, défilant sous une seule et même bannière. Symboliquement, c'est évidemment très fort alors que la Corée du Nord et son voisin du Sud sont toujours officiellement en guerre. Une trêve olympique également respectée par les dirigeants, puisque la planète entière a noté la poignée de main entre Kim Yo Jong, sœur du leader nord-coréen Kim Jong-un, et Moon Jae-In, président de la Corée du Sud. La symbolique est allée très loin lors de cette cérémonie d'ouverture, jusqu'à l'allumage de la vasque olympique par deux athlètes de l'équipe de hockey sur glace de Corée, l'une du Sud et l'autre du Nord, bien évidemment.

Politiquement et symboliquement, l'entame de ces Jeux olympiques 2018 à Pyeongchang est donc un véritable succès. Le défilé commun de la délégation et la poignée de main entre les deux représentants de pays en guerre l'un contre l'autre ont été des gestes salués par de nombreux dirigeants politiques partout dans le monde. Cette trêve olympique aura-t-elle des effets sur les relations diplomatiques entre le Nord et le Sud à l'avenir ? C'est tout l'enjeu de ces JO.

La France vise 20 médailles

Désormais, place à la compétition sportive, et notamment aux épreuves de biathlon dès ce samedi. Honneur aux dames avec l'épreuve du sprint, très appréciée de la Savoyarde Justine Braisaz. Elle qui fait partie des outsiders, parviendra-t-elle à décrocher sa première médaille olympique à l'occasion de sa première participation aux JO ?

Réponse en milieu de journée. Le biathlon constitue le principal réservoir de chances de médailles pour la délégation tricolore. Les Bleus comptent en effet énormément sur leur leader et porte-drapeau, Martin Fourcade. Double champion olympique il y a quatre ans à Sotchi, le Tricolore sera en lice dès ce dimanche à l'occasion du sprint.

Le résultat de la France lors de ces Jeux olympiques dépend essentiellement de lui. Avec un grand Fourcade, les Bleus peuvent espérer atteindre l'objectif de vingt médailles qu'ils se sont fixés. Ce serait un nouveau record pour la délégation française, qui reste sur quinze breloques il y a quatre ans à Sotchi. Le biathlon est donc le principal pourvoyeur de médailles tricolores, mais les Français ont également d'autres atout à faire valoir.

102 épreuves jusqu'au 25 février

En ski alpin, la France pourrait ramener une voire plusieurs médailles grâce à Alexis Pinturault (Géant, Combiné), Tessa Worley (Géant), mais aussi au Team Event, l'épreuve par équipe, dont la France est championne du monde en titre. Titré il y a quatre ans, Jean-Frédéric Chapuis est le grand favori à sa propre succession en skicross. L'or, c'est également ce que recherche le couple Gabriella Papadakis - Guillaume Cizeron en danse sur glace. Recordman du monde et largement au-dessus de la concurrence, le duo espère assumer son rôle de favori à PyeongChang. Tess Ledeux (Ski slopestyle), Pierre Vaultier (Snowboardcross), Chloé Trespeuch (Snowboardcross), Kevin Rolland (Half-pire) ou encore Marie Martinod (Half-pipe) sont autant d'espoirs de briller durant ces deux semaines pour la délégation tricolore.

Jusqu'au 25 février, ces Jeux olympiques 2018 rassemblent 93 pays et près de 3000 athlètes qui vont s'affronter sur un total de 102 épreuves. Comme cette entame politique réussie, il n'y a désormais plus qu'à espérer que ce soit également le cas de la compétition sportive qui va tenir en haleine, jour et nuit en raison du décalage horaire, les amoureux de sport du monde entier.