Les Jeux olympiques 2018 de Pyeongchang arrivent déjà à mi-parcours. La France a connu une semaine riche en émotions et en performances. A mi-chemin, la délégation tricolore se classe huitième du tableau des médailles avec sept breloques au compteur. L'objectif de vingt médailles, fixé avant le début de la compétition, s'éloigne donc un peu. Les Bleus ont attendu dimanche dernier pour se mettre en route et décrocher un premier métal... mais quel métal ! L'or pour la jeune Perrine Laffont en ski de bosses. Le début de trois jours de feu. Le lendemain, c'est Martin Fourcade qui lève les bras en remportant la poursuite.
Le biathlète tricolore décroche ici son troisième titre olympique, devenant l'égal de Jean-Claude Killy au panthéon du sport français. Quelques heures plus tôt, Anaïs Bescond avait ouvert le compteur du biathlon français sur ces JO en prenant une superbe médaille de bronze sur la poursuite. Trois jours de feu conclus par le « doublé » des skieurs Alexis Pinturault et Victor Muffat-Jeandet, en argent et en bronze sur l'épreuve du combiné en ski alpin. Depuis, seuls les snowboardeurs Pierre Vaultier, en or, et Julia Pereira de Sousa, en argent, ont fait grimper le compteur à sept médailles, dont trois titres.
Les « déceptions » Fourcade et Worley
Si la France est en retard sur son tableau de marche à mi-parcours de ces Jeux olympiques, c'est déjà parce que certains cadres ou grands espoirs de médailles ont failli.
Même s'il a remporté un titre olympique, Martin Fourcade sait bien qu'il a manqué deux épreuves à Pyeongchang. Avec une faute en moins au tir sur le sprint et sur l'individuel, le biathlète tricolore compterait deux titres olympiques en plus. Au lieu de cela, il s'est contenté de top 10 sur ces deux épreuves. Grande favorite du Géant en ski alpin, Tessa Worley a échoué dans sa quête d'or, et même de podium, en raison d'une première manche complètement ratée.
Benjamine de l'équipe de France, Tess Ledeux faisait elle aussi partie des grands espoirs de médaille à Pyeongchang : elle a été sortie dès les qualifications du slopestyle. Et puis si la France est en retard sur son tableau de marche à mi-parcours, c'est aussi parce qu'elle manque parfois de réussite en accumulant les places d'honneurs, tout près du podium.
On pense notamment à Blaise Giezendanner (4ème) sur le Super-G masculin, à Chloé Trespeuch (5ème) en snowboadcross, à Maurice Manificat (5ème) en ski de fond ou encore au couple Vanessa James - Morgan Ciprès (5ème) en patinage artistique.
Le record de Sotchi battu ?
A mi-parcours, les Tricolores sont tout de même dans les temps de leur total de Sotchi, où ils avaient décroché quinze breloques. Si l'objectif de vingt médailles sera désormais dur à atteindre, battre le total d'il y a quatre ans est encore faisable. Pour cela, la France va devoir compter sur un biathlon tricolore en feu, que ce soit lors des Mass-start ou sur les relais. Avec un Martin Fourcade revanche en leader, les Bleus peuvent briller.
Des médailles peuvent également encore tomber du côté du ski alpin, avec Alexis Pinturault et Victor Muffat-Jeandet sur le Géant, et pourquoi pas en slalom. Sans oublier le Team Event, qui se disputera le week-end prochain, une épreuve dont la France est championne du monde en titre. Parmi les autres espoirs de médailles, figurent aussi le couple Gabriella Papadakis - Guillaume Cizeron en danse sur glace, Marie Martinod et Kevin Rolland en halfpipe ou encore Jean-Frédéric Chapuis en skicross. La délégation française a donc encore des chances de briller lors de la deuxième semaine olympique à Pyeongchang.