Unai Emery a déjà officialisé son propre départ du Paris Saint-Germain il y a quelques jours. Depuis, l'entraineur du PSG semble comme libéré de la pression qui pesait sur lui et peut enfin délivrer le fond de sa pensée. L'Espagnol n'a pas perdu de temps. Il a accordé une longue interview à Marti Perarnau auquel il fait confiance et à paraitre dans le magazine pointu "The Tactical Room".

Pas étonnant puisque le journaliste espagnol est un proche de Pep Guardiola et qu'il a écrit deux bouquins sur ce dernier (Pep Confidential et Pep, la métamorphose).

Autant dire que ça parle vrai football entre les deux hommes. Et quand on lui laisse du temps sans l'oeil de Doha qui rôde, le technicien ibérique se révèle bien plus intéressant que les prestations de Jese dont c'est enfin la fin du calvaire.

"Au PSG, le chef doit être Neymar"

Et quoi de plus succulent que de comprendre enfin les rapports entre l'entraineur du club de la capitale et la star brésilienne? Unai Emery comprend très vite qu'il ne va pas pouvoir travailler avec Neymar comme avec un joueur lambda. "Quand tu as Neymar, parfois tu n'as pas besoin de beaucoup plus: la stratégie c'est lui", confesse le technicien pourtant grand adepte du travail vidéo et tactique notamment sur les phases arrêtées.

Il a même dit une fois à Neymar que "tout [son] travail est réduit à [ses] coups de génies". Il conclut d'ailleurs qu'"au PSG, le chef doit être Neymar" et que "le leader s'appellera Neymar car il est en train de le devenir". Voilà qui doit faire plaisir à l'attaquant brésilien que Ronaldo ne voit pas signer au Real Madrid cet été.

"Les joueurs doivent croire en toi"

Unai Emery revient également sur ses deux ans d'expérience au sein du groupe parisien et avoue sa difficulté constante à faire passer ses discours. Le coach précise d'abord sa méthode qui consiste à "lutter contre ce confort en risquant beaucoup, en multipliant les discussions, en agitant le vestiaire".

Mais il considère que son CV sans Ligue des Champions lui a été préjudiciable dans son rapport de force.

"Parce que réussir à convaincre est la chose la plus fondamentale pour pouvoir entrainer: le joueurs doivent croire en toi", regrette le coach qui a tout de même soulevé trois Ligue Europa de suite avec Séville juste avant de signer à Paris en 2016. Dans la capitale, il restera le coach capable de détruire le Barça 4-0 en huitièmes de finale aller de Ligue des Champions avant de se prendre une remontada humiliante que les supporteurs ne sont pas prêts d'oublier.