Philippe Buron est architecte d'intérieur, et a travaillé pendant 20 ans avec Jean-Michel Signoles. Si ce nom ne vous évoque pas grand chose, l’enseigne « Chipie » vous en dira peut-être davantage. L’homme d’affaires a vendu la marque de jean’s et relancé la maroquinerie de luxe Goyard. Philippe Buron, ayant tout appris sur le terrain, part aux Etats.Unis sur l’invitation du styliste Pierre Audiger, façonne sa villa au passage, et crée sa propre société de décoration d’intérieur.

Philippe Buron aménage les maisons de Pierre Audiger, Johnny, Estelle Lefébure

Il travaille bien évidemment pour des clients plus anonymes, et sa société est basée à Los Angeles. Il doit sa renommée à la facilité avec laquelle il marie le luxe et le confort. Sa rapidité dans l’exécution des contrats et son omniprésence sur les chantiers reste identique qu’il s’agisse de décoration chic et chaleureuse à la demande de particuliers ou d’aménagement de magasins élégants pour les professionnels. Il a agencé les dernières acquisitions de l’idole, dont la maison de Saint-Barthélemy, et celles de Los Angeles que Laeticia a choisies pour entamer une vie sans Johnny. Ayant en commun ce goût de l’Amérique, au fil des chantiers, il est devenu l’ami de la famille.

La maison de Pacific Palisades, à Los Angeles, savamment conçue, s’est vue agrandie et rénovée en moins de 18 mois.

Johnny et Laeticia, des clients exigeants et fidèles

Le décorateur d’intérieur, qui se délectait des petits plats de Laetitia sur son lieu de travail, se souvient de centaines d’anecdotes avec la famille. L’idole vivait comme Monsieur tout le monde.

Il conduisait ses filles au lycée français le matin, puis entamait des longueurs dans la piscine et prenait la direction de son propre espace de gym ou parfois de la salle de musculation sur la plage de Venice. Il ne déjeunait pas tous les jours dans les restaurants de Santa Monica. Mais le fervent amateur de 2 et 4 roues conduisait quotidiennement en Hot Rod, en moto ou en voiture.

Il passait les après-midis à s’imprégner de cette musique américaine qu’il aimait tant. La fidélité du rockeur en amitié s’exerçait tout autant envers ses prestataires de services dès lors que tout s’était bien déroulé par le passé. Philippe Buron était devenu son décorateur attitré. Aussi généreux qu’exigeant quand il était question de bâtir un nid douillet à sa famille, et impatient par nature, Johnny Hallyday n’éprouvait aucune difficulté à sonder les personnes qui travaillaient pour lui. Il savait ce qu’il voulait. Laeticia posait ses conditions, lisait les plans, et recensait ses priorités, surtout dans l’aménagement des cuisines. Philippe Buron demeure précis et alerte. Le boss le surnommait « le vif ».