Voilà dorénavant plus d'une année entière que l'ancien blogueur spécialiste de télé-réalité Jeremstar fut empêtré au sein d'une affaire de mœurs l'accusant d'avoir contribué à un réseau de prostitution avec des mineurs. Baptisée « #JeremstarGate » par les internautes, cette polémique d'ampleur sans précédent dans l'histoire de sa carrière a eu raison de son règne médiatique tant elle a fait couler l'encre sur la Toile jusqu'à rapidement prendre un tournant judiciaire.

Alors contraint de suspendre jusqu'à nouvel ordre ses activités professionnelles dont son poste de chroniqueur au sein de l'émission Les Terriens du dimanche ! sur C8, le blogueur fut d'abord réduit au silence.

Ne s'exprimant qu'à deux reprises au travers de communiqués de presse vraisemblablement rédigés par les soins de son avocate afin de clamer son innocence, il rejetait les allégations sur son camarade Pascal Cardonna (alias « Babybel »), un cadre de France Bleu également impliqué dans le scandale.

Au terme de deux mois de retrait, Jeremstar amorçait un retour médiatique en prenant pour la première fois la parole publiquement à ce sujet, en direct du plateau de Quotidien sur TMC, où il maintenait sa version des faits qui lui étaient imputés tout en revendiquant sa volonté de se désolidariser de Pascal Cardonna. Son choix porté sur un programme d'une chaîne concurrente de C8 pour tenir son discours lui a valu depuis lors son irrévocable limogeage de cette dernière, sentence tombée au bout de trois mois.

C'est à la suite de ce licenciement que l'ex-chroniqueur, déplorant alors sur Instagram une décision entérinée au mépris de la présomption d'innocence dont il bénéficiait, déclarait se réserver le droit de se confier une ultime fois sur le bad buzz entier à travers un livre inédit. Ce lundi 4 mars, soit près de neuf mois plus tard, il en a annoncé la parution prochaine depuis ses réseaux sociaux.

Jeremstar dévoile son livre à venir

Par le biais d'un Tweet ainsi que d'une publication Instagram, Jeremstar présente à son audience la couverture de son nouvel ouvrage intitulé « La vérité, toute la vérité », déjà disponible en précommande sur Amazon et dont la sortie est prévue le 4 avril. L'ex-blogueur est également attendu à la date du 6 avril sur la scène du célèbre théâtre de music-hall Bobino à Paris, au côté de son amie Enora Malagré afin d'y jouer un spectacle baptisé « L'interrogatoire », destiné à accompagner ce lancement bientôt imminent.

S'estimant victime l'an passé d'une « campagne de harcèlement sans précédent » qu'il juge calomnieuse, mais ne s'avouant guère vaincu pour autant par l'épreuve difficile de la tourmente malgré ses conséquences funestes à son encontre, il entend révéler comment il a enduré le dénigrement du côté de sa vie privée et par quels moyens cette « disgrâce » s'est « orchestrée » d'après lui.

Il estime que ce livre constitue pour lui « l'occasion d'adresser le premier message politique de sa carrière », en y interpellant les pouvoirs publics sur « la question du cyberharcèlement ». En ces termes, il insinue vouloir prendre l'initiative de s'engager dans la lutte contre ce fléau de l'ère du numérique, dont les dangers affectent quotidiennement des utilisateurs sur les médias sociaux (et potentiellement parmi sa propre communauté d'auditeurs) quitte à parfois briser psychologiquement des vies.

L'ouvrage décrié avant même sa sortie

Dès sa première annonce en juin 2018, son livre, alors à l'état de projet, était d'ores et déjà sujet à la risée et faisait immédiatement l'objet d'un appel au boycott de la part d'un certain nombre de détracteurs sur le Web.

Ainsi, c'est sans surprise qu'il s'attire leurs foudres à sa présentation officielle, notamment du côté de la Twittosphère qui n'y va pas de main morte.

Si plusieurs voient en ce troisième ouvrage de la part de Jeremstar une offense à la littérature française, la majorité d'entre eux jugent surtout ubuesque que l'ancien blogueur prétende avoir l'intention de combattre un phénomène qui faisait partie intégrante de son propre fonds de commerce. En effet, sa ligne éditoriale était réputée pour ses méthodes partiales qui contrevenaient à l'éthique journalistique, ce pourquoi beaucoup interprètent sa chute telle un coup du karma, soit le retour de bâton auquel il s'était longtemps exposé.

Les aficionados d'émissions de télé-réalité le savent : plutôt que de s'efforcer de respecter la neutralité axiologique, Jeremstar avait pour propension de partager allègrement ses prises de positions sur son blog, où ses articles tournaient aisément au règlement de compte voire à la délation tantôt corroborée par des preuves, tantôt diffamatoire à l'égard des candidats et people dont il traitait l'actualité.

Notoirement dénuée de déontologie, cette approche atypique de la profession lui conférait tant d'engouements que de controverses, l'ex-blogueur comptant alors autant d'admirateurs (surnommés « Jeremstarlettes ») que de détracteurs. Mais la crise du #JeremstarGate semble avoir durablement porté atteinte à son honneur. Compte tenu des critiques essuyées par son ambition nouvelle d'endiguer une pratique dont il fut lui-même adepte, Jeremstar, s'il désirait redorer son blason, en sera manifestement pour ses frais.