La réforme du Code du travail a mobilisé entre 16 000 et 55 000 personnes le 21 septembre dernier. D’après les syndicats organisateurs, la réforme entreprise par le gouvernement Philippe est une atteinte aux droits des salariés et offre trop de cadeaux aux entreprises. Ils envisagent d'autres journées de protestation contre cette réforme du Code du Travail.

Les Français sont mal informés sur la réforme

La réforme du Code du Travail défendue par le gouvernement continue de susciter des protestations dans la société française. D’après un Sondage Harris Interactive publié par LCP ce lundi, les Français en savent pourtant peu sur cette fameuse réforme.

En effet, 4 personnes interrogées sur 10 affirment être bien informés sur la réforme en cours. Ils sont ainsi moins nombreux que lorsqu’il s’agissait de la loi Travail de Myriam El Komhri en juin 2016.

Parmi les personnes informées, on en retrouve beaucoup parmi les électeurs de François Fillon et Jean-Luc Mélenchon. Cela n’empêche par les sondés en général d’avoir une idée vague des enjeux de cette réforme. Beaucoup s’inquiètent ainsi des relations entre les patrons et les salariés ou encore les modalités de licenciements qui sont des sujets qui ont été largement évoqués dans les médias.

La réforme du Code du Travail, entre désapprobation et avis favorables

On peut noter néanmoins que les réformes prises individuellement reçoivent souvent l’approbation des Français.

7 Français sur 10 sont favorables aux référendums d’entreprises dans les TPE et à l’augmentation des indemnités de licenciement. Ils sont également favorables à ce que les décisions de l’entreprise soient approuvées par les représentants des employés ou que les employés puissent soumettre des accords sur les temps de travail par exemple.

Les Français sont pourtant inquiets quant aux conséquences de cette réforme. Certains craignent qu’elle ne diminue le pouvoir des syndicats. D’autres ont peur de perdre en conditions de travail. Enfin, 44% des sondés seulement estiment que cela pourrait être bénéfique pour la croissance française. Et 29% pensent que cela va permettre de réduire le chômage.

Ce sont ces inquiétudes qui font progresser l’opposition à cette réforme du Code du Travail. 57% des personnes interrogée sont prêtes à soutenir les grèves et les manifestations des organisations syndicales. 22% seulement se disent défavorables à ces protestations. Dont une majorité parmi les électeurs d’Emmanuel Macron et de François Fillon.