La discrimination anti-parisianiste s’est emparée de Bordeaux. Les Bordelais sont de plus en plus nombreux à exprimer, de manière parfois violente, leur mécontentement envers l’installation de plus en plus importante de Parisiens dans leur commune suite à l’arrivée de la Ligne Grande Vitesse qui relie les deux villes en deux heures.

Que se passe-t-il à Bordeaux ? Les riverains bordelais en ont tout simplement marre de voir débarquer dans leur ville les Parisiens venus s’installer en nombre depuis l’ouverture de la Ligne Grande Vitesse Paris-Bordeaux qui ne met que deux heures à relier les deux villes.

Leur message ? "Parisien, rentre chez toi".

Et ce matin, sur son compte Twitter, Alain Juppé, le maire de Bordeaux, a décidé de réagir. Il dit être prêt à saisir la justice contre la violence exprimée contre les “nouveaux arrivants”. Un manque de civilité flagrant de la part des Bordelais qui ne supportent pas, visiblement, de voir leurs rues envahies par des Parisiens.

Les Bordelais n'aiment pas les Parisiens et le font savoir

Mais que leur reproche-t-il exactement ?

Il ne s’agit pas d’une simple discrimination contre les Parisiens, une guerre de clan qui verrait le jour. Enfin presque. Il y a d’abord un côté financier assez pragmatique et raisonnable. Les Bordelais ont vu, en quelques mois, les prix de l’immobilier grimper en flèche. Ce qui semble logique puisque la demande a fortement augmenté avec l’arrivée massive de ces Parisiens.

Mais ce qui pose un problème pour de nombreux Bordelais qui cherchent un logement.

En revanche, il y a aussi une logique beaucoup moins raisonnable dans le sens où les Bordelais refusent la “boboïsation” de leurs banlieues comme ils appellent cela ainsi que la restauration du vieux Bordeaux pour le moderniser. Ils s’insurgent ainsi contre l’acculturation que sont en train de pratiquer les Parisiens, sans doute soucieux de retrouver leur train de vie.

Un problème purement culturel

Un groupe a même été créé dans le but de dénoncer cette pratique. D’après France Info le collectif Front de libération bordeluche face au parisianisme accuse les Parisiens de la chute de la ville au classement des villes attractives de France. Et s'engagent contre une forme de "soumission culturelle à la capitale".

Pour revendiquer leur culture, les anti-parisiens ont même lancer des mouvements plus “anecdotiques” comme l’utilisation du mot chocolatine. France Info montre ainsi des boulangeries qui ont décidé de pratiquer un prix différent pour ceux qui disent chocolatine et pour ceux qui disent pain au chocolat de l’ordre parfois de 50 centimes d’euros.