Un texte de loi va être proposé pour lutter contre la diffusion des fausses nouvelles en période électorale en France. Pourtant, les Fake News envahissent les réseaux sociaux mondiaux et notre quotidien tout au long de l’année. Légiférer dans ce sens permettrait peut-être de couper le sifflet des sites conspirationnistes. L’université de Stanford nous met en garde sur une technologie qui peut faire dire n’importe quoi à n’importe qui à l’aide d’un extrait de vidéo et d’une webcam.

Une 'fake news' pour influencer le citoyen pendant les élections

Une 'fake news' est une information fausse ou truquée, visant l’intox.

Elle émane d’un média, d’un organisme ou d’un individu qui édite ou héberge ces liens. Le faux certificat de naissance d’Obama afin d’invalider sa candidature à l’élection présidentielle américaine ou le soutien de Donald Trump par le pape pour influencer le vote catholique pendant la campagne électorale américaine en sont des échantillons. Nul n’est censé ignorer la loi, aussi inscrire un délit de fake news dans le Code pénal pourrait changer les choses. Clarifier la situation par une analyse financière du média, surveiller et limiter les recettes publicitaires des plateformes en amont. Puis, en aval, saisir un juge en référé pour supprimer un contenu, fermer certains comptes utilisateurs (comme Twitter l’a déjà fait), attribuer une tâche supplémentaire au CSA, et enfin, créer une nouvelle certification pour les organismes de presse.

Voici des pistes à suivre, qui manquent un peu de rapidité.

Un « détecteur de baratin » au Royaume-Uni et InVid pour l’Union européenne

Un clic droit et rechercher une image avec Google nous guide efficacement vers le site source de la parution initiale. À nous de prendre la responsabilité de partager ou non. Le Royaume-Uni met à la disposition des journalistes depuis octobre dernier un programme de détection automatisée en temps réel de fausses informations.

Le logiciel Full Fact, financé par des fonds privés « scanne les sous-titres d’émissions d’actualité diffusées en direct, des retransmissions de sessions parlementaires, mais aussi les articles de journaux », rapporte le quotidien britannique The Guardian. Lancé en janvier 2016, InVid est un projet d’innovation sur trois ans soutenu par l’Union européenne, ayant pour objectif d’aider les journalistes à détecter les enregistrements truqués et à protéger la réputation des médias par l’authentification et la vérification de la fiabilité et de l’exactitude des fichiers et des contenus vidéo propagés par les réseaux sociaux dignes d’intérêt médiatique.

Et bien sûr, prenons garde de ne pas tomber dans la censure.