Depuis la mort du célèbre chanteur, les tensions n’en finissent plus au sein du clan Hallyday. C’est une véritable guerre de tranchées entre Laeticia Hallyday et une partie des enfants du chanteur : David Hallyday et Laura Smet. Ces derniers en effet, contestent les derniers vœux émis par leur père sous le prétexte que la loi californienne qui les régit ne s’appliquerait pas en France.

La réglementation française, en effet, leur octroierait plus de droits que celle de l’Etat de Californie. Une guerre judiciaire a donc explosé entre la veuve et les deux premiers enfants de l’artiste décédé qui ont porté l’affaire devant le tribunal de grande instance de Paris. Le 18 décembre dernier, ils ont remporté une première victoire face à leur belle-mère : le tribunal a accordé le gel des royalties de Johnny Hallyday, comme l'avaient demandé Laura et David.

Gel de 37,5% des royalties

Ce pourcentage correspond aux parts des deux héritiers sur les redevances de la vente des disques de Johnny Hallyday.

Alors qu’ils réclamaient le gel de 75 %, ce qui représentaient la part de tous les enfants, cette décision « très encourageante pour l’avenir » selon les avocats de Laura Smet et David Hallyday, a représenté une avancée dans le combat que mènent ces derniers. Dans le camp d’en face, ce délibéré a été qualifié de « décision normale » par les avocats de Leaticia Hallyday. Fin mai 2019, un tribunal de grande instance a reconnu que la loi française permettait de décider des bénéficiaires de l'héritage de Johnny Hallyday. Il s'agissait d'un revers pour la veuve de la star, dont le dernier testament fait d'elle l'unique héritière. Laeticia a fait savoir qu'elle ferait appel. Mais si le jugement du tribunal de Nanterre est confirmé, elle devra partager cet héritage avec les filles qu'elle a adoptées avec Johnny, Jade et Joy, mais aussi avec ses beaux-enfants.

Les questions fourmillent autour de ce dernier testament. Des révélations faites par Sylvie Vartan (la mère de David Hallyday) décrivent un homme profondément anxieux les années précédant sa mort. En effet, sept testaments ont été rédigés entre 1997 et 2014.

L’enjeu du gel des royalties

Le domicile légal de l’artiste avant son décès étant la Californie, la logique est que la loi qui s’applique au dernier testament émis pas Johnny en juillet 2014 soit la loi californienne. Ce qui impliquerait que les royalties gelées soient en réalité transférées dans le trust américain du Taulier, la JPS Trust. Laura et David en lançant une procédure française, voulaient éviter l'éventualité où ces royalties ne pourraient plus être extraites du trust américain de leur père.

C’est aussi l’occasion de relever les difficultés liées à l’exil fiscal que certains artistes français ont choisi au détriment de la France. Les royalties sur les productions de l’artiste sont actuellement estimées à plus de 2 millions d’euros sur son dernier album intitulé « Mon pays c’est l’amour ». Outre les royalties issues des ventes d'albums, les biens immobiliers de la star font aussi débat : il y a la résidence de Marnes-la-Coquette, d'une valeur estimée de 9 millions d'euros. Il y a également des villas situées à Saint-Barthélemy, où les Hallyday aimaient à se relaxer, valant elles aussi plusieurs millions .

Une bataille longue et pénible

Entre les détracteurs qui voudront profiter de cette histoire pour faire parler d’eux et les audiences des tribunaux californiens et français pour entendre les deux parties sur la question de l’héritage de Johnny Hallyday, la bataille s'annonce rude.

C’est excédée par les propos tenus par Pierre Billon, parolier et ami du chanteur disparu, que Laura Smet a poussé un grand coup de gueule contre cet homme sur son compte Instagram. En effet, une rumeur racontait qu’elle et son demi-frère David ont appris depuis le jour des funérailles de Johnny Hallyday en décembre 2017 qu’ils ne figuraient pas dans le testament de leur père. Une rumeur appuyée par Pierre Billon sur le plateau de l’émission « Touche pas à mon poste ». Des propos que l’actrice a qualifié de mensongers.